Besoinde conseils pour un séjour au Mexique en juillet. 11. Séjour à Mexico. 11. Hotel ou hébergement à Lagune de Bacalar. 10. Voyage
Vieux langage nordique, islandais ou francique... DĂ©couvrez quels sont les anciens dialectes utilisĂ©s par Ragnar et les autres personnages dans les quelques sĂ©quences sous-titrĂ©es de la sĂ©rie "Vikings"... History MĂȘme si Ragnar, Rollo, Ivar et les autres personnages de Vikings s'expriment la plupart du temps en anglais courant ou en français si vous ĂȘtes un adepte de la VF, la cĂ©lĂšbre sĂ©rie dĂ©veloppĂ©e par Michael Hirst et dont les derniers Ă©pisodes sont dĂ©sormais disponibles sur CANAL+ offre de temps en temps Ă  ses spectateurs une sĂ©quence sous-titrĂ©e, oĂč les hĂ©ros se mettent soudain Ă  parler dans leur langage d'origine. Les scĂšnes en question, qui ont de grandes chances de ravir les passionnĂ©s d'histoire, surviennent en gĂ©nĂ©ral lorsque deux peuples aux dialectes diffĂ©rents se retrouvent confrontĂ©s l'un Ă  l'autre. Une situation assez frĂ©quente dans la mesure oĂč Ragnar et ses Vikings se sont donnĂ© pour mission premiĂšre de piller les contrĂ©es qui les entourent. Qu'ils dĂ©barquent chez le roi Ecbert dans le Wessex ou bien chez l'empereur Charles en Francie, les hommes de Kattegat ne manquent pas d'occasions d'apprendre de nouvelles langues. Ces instants polyglottes ont comme double avantage de mettre l'accent sur les chocs culturels successifs qui surviennent au cours de la sĂ©rie, et d'asseoir auprĂšs des connaisseurs son statut d'authenticitĂ© historique. History Mais les acteurs de Vikings s'expriment-ils vĂ©ritablement selon les dialectes de l'Ă©poque ? Les scĂ©naristes se sont-ils contentĂ©s d'improviser des phrases qui sonnaient vaguement viking, ou se sont-ils offert le luxe d'utiliser de vrais langages ? La rĂ©ponse s'appelle Poll Moussoulides. Ce coach vocal et linguistique d'origine irlandaise spĂ©cialisĂ© dans les films et sĂ©ries historiques travaille sur Vikings depuis la saison 1. Ainsi qu'il l'expliquait dans une interview pour le site TV Insider, l'Ă©laboration des sĂ©quences en question exige un travail particuliĂšrement exigeant de recherches et de reconstitution "Nous faisons appel Ă  des historiens linguistiques du monde entier pour garantir une vĂ©ritable authenticitĂ©. Il y a un Ă©norme travail de documentation sur les langues anglo-saxonnes, qui constituent les racines de la plupart des mots que nous utilisons en anglais aujourd'hui. Nous savons que le Vieux Nordique est trĂšs proche du Vieil Islandais. Le langage des personnages parisiens, le Vieux Bas Francique, est inspirĂ© de mots recueillis dans des anciens psaumes et poĂšmes. C'est la premiĂšre fois que l'on entend ce langage depuis 1000 ans." tmdb Une fois les dialogues de Michael Hirst "traduits" par les experts linguistes, Poll Moussoulides prend alors le relais pour apprendre aux comĂ©diens Ă  les prononcer correctement. Ces derniers, d'ailleurs, semblent avoir fourni un excellent travail, puisque toujours dans la mĂȘme interview, Moussoulides raconte que les linguistes se sont montrĂ©s trĂšs impressionnĂ©s par le rĂ©sultat. Dans une vidĂ©o promotionnelle publiĂ©e en 2015 sur la chaĂźne Youtube de History Channel, Poll Moussoulides a mĂȘme enseignĂ© aux fans quelques mots en ancien langage viking. On vous laisse essayer par vous-mĂȘme, en vous aidant bien sĂ»r de la vidĂ©o ci-dessous pour la prononciation... HVAT SEGIR HON ? = QUE DIT-ELLE ? DEYJA SKALT ĂŸU ! = VOUS ALLEZ MOURIR ! EG MUN DREPA ĂŸIG ! = JE VAIS TE TUER ! NEI, SNARA ER ĂŸAT ! = NON, C'EST UN PIÈGE !
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Quelleest la langue des Mexicains ? NĂ©anmoins, il ne faut pas oublier qu’au Mexique d’autres langues sont parlĂ©es : l’espagnol bien sĂ»r mais aussi des langues europĂ©ennes, l’anglais, le français, entre autres ; des langues asiatiques, le chinois ou le japonais ; des langues sĂ©mitiques, l’arabe et l’hĂ©breu, etc.

Aujourd’hui, au Mexique, de toutes les langues parlĂ©es dans le pays, la langue officielle de facto reste l’espagnol mexicain car il n’y a pas rĂ©ellement de langue officielle. Il existe de nos jours bien des variantes de vocabulaire. Le 21 fĂ©vrier Ă©tait le jour international des langues natives, l’occasion de vous parler de la richesse linguistique du Mexique. Quelques chiffres et donnĂ©es Toujours un peu ennuyeux, ils aident tout de mĂȘme Ă  la comprĂ©hension. Le saviez-vous Dans le monde il se parle 7700 langues ; le Mexique est le dixiĂšme pays au monde oĂč il se parle le plus de langues originelles. 7,3 millions de mexicains parlent une langue indigĂšne. Le Mexique est un pays reconnu du monde entier, en raison de sa culture riche et diversifiĂ©e. Ainsi, sur les 112 millions de Mexicains, 10% sont des indigĂšnes appartenant Ă  plus de cinquante groupes ethniques ; ils pratiquent leurs propres langues, complĂštement diffĂ©rentes les unes des autres. Il existe 11 familles linguistiques, desquelles se dĂ©tachent 68 langues indigĂšnes, avec 364 variantes. Des 2457 municipalitĂ©s que compte le pays, 494 sont indigĂšnes, se qui signifie qu’ils conservent leurs usages et leurs coutumes. Les langues en voie d’extinction Les langues nationales avec le plus grand risque de disparition sont Awakateko dans l’Etat de Campeche, Ayapaneco Tabasco, Kaqchikel Campeche, Teko Chiapas et Oluteko dans l’Etat de Veracruz. La disparition des langues indigĂšnes n’est pas un problĂšme propre au Mexique, c’est un phĂ©nomĂšne qui touche le monde entier. Les langues maternelles ne sont plus enseignĂ©es aux nouvelles gĂ©nĂ©rations et cessent peu Ă  peu d’ĂȘtre utilisĂ©es. Les grandes concentrations de langues indigĂšnes Les Ă©tats de Chiapas, Oaxaca, Veracruz, Puebla, Yucatan et Guerrero concentrent les 68% de personnes parlant des langues indigĂšnes. Oaxaca est l’Etat du Mexique oĂč il se parle le plus de langues originales ; en effet, 32 de chaque 100 habitants parlent couramment une langue indigĂšne. Les langues indigĂšnes les plus parlĂ©es au Mexique Les langues indigĂšnes les plus pratiquĂ©es au Mexique sont le Nahuatl, le Chol, le Totonaca, le Mazateco, le Mixteco, le Zapotec, l’Otomi, le Tzotzil, le Tzeltal et le Maya. Au final ce sont 10% de la population mexicaine qui pratiquent quotidiennement ces langues indigĂšnes. Le saviez-vous Pour qualifier certaines ethnies, le terme indien est trĂšs dĂ©sobligeant au Mexique, en effet, l’indien serait l’habitant d’un tout autre continent, mais surement pas celui du continent amĂ©ricain ; Et tout cela par le fait du hasard de l’histoire, les indigĂšnes du continent amĂ©ricain ont Ă©tĂ© appelĂ©s indiens Ă  cause de l’ignorance d’un certain explorateur nommĂ© Christophe Colomb pensant dĂ©barquer aux Indes
 Le saviez-vous encore A contrario le terme indigĂšne, ici au Mexique, n’est pas du tout pĂ©joratif, il relĂšve de l’identitĂ© des personnes parlant et vivant des coutumes et des usages d’un autre temps. LaissĂ©s Ă  l’écart par notre sociĂ©tĂ© et donc matĂ©riellement pauvre, ils sont tout de mĂȘme incroyablement riches et orgueilleux d’avoir pu conserver leur identitĂ©. Il se pratique aussi certaines langues Ă©trangĂšres L’anglais se parle aussi dans certains lieux publics de grandes villes, il n’est tout de mĂȘme pas gĂ©nĂ©ralisĂ©. Le français est parlĂ© dans la haute sociĂ©tĂ© mexicaine du fait du rapprochement historique entre la France et le Mexique ; trĂšs tendance !

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Milujemt'a: Langue slave parlĂ©e essentiellement en Slovaquie et en RĂ©publique TchĂšque: SlovĂšne: Ljubim te: Langue slave principalement parlĂ© en SlovĂ©nie: SuĂ©dois : Jag Ă€lskar dig: Langue germanique aprlĂ©e en SuĂšde et en Finlande: Swahili: Ninakupenda: Langue bantoues parlĂ©e dans les Comores, au Kenya, dans l'Ouganda, en RĂ©publique On nous demande souvent d’expliquer les diffĂ©rences entre l’espagnol parlĂ© en Espagne et celui parlĂ© en AmĂ©rique latine. MĂȘme s’il y a une distinction entre les diffĂ©rentes variantes de l’espagnol, la premiĂšre chose Ă  prĂ©ciser est que tous les hispanophones se comprennent, que ce soit Ă  Cadix ou Cusco, Salamanque ou Saint-Domingue. En AmĂ©rique latine, la langue espagnole est simplement appelĂ©e español espagnol, puisque la langue a Ă©tĂ© introduite par les colons espagnols. En Espagne, cependant, elle est appelĂ©e castellano castillan, ce qui fait rĂ©fĂ©rence Ă  la province espagnole de Castille, oĂč la langue trouverait ses origines. Les Espagnols ne l’appellent pas español puisque d’autres langues, comme le catalan ou valencien, le galicien et le basque, sont parlĂ©es en Espagne et sont aussi considĂ©rĂ©es comme des langues de l’Espagne. Ceci dit, il y a bien des diffĂ©rences entre l’espagnol parlĂ© en Espagne et celui parlĂ© en AmĂ©rique latine. Mais il y a Ă©galement des diffĂ©rences entre les variantes de l’espagnol parlĂ© dans diffĂ©rentes rĂ©gions d’AmĂ©rique Latine, et dans les diffĂ©rentes rĂ©gions d’Espagne ! IntĂ©ressons-nous aux principales Voseo Quand les colonies espagnoles ont Ă©tĂ© fondĂ©es, les colons ont apportĂ© la langue parlĂ©e en Espagne Ă  l’époque, ainsi que des Ă©lĂ©ments de leurs dialectes locaux. L’espagnol parlĂ© dans les colonies a ensuite commencĂ© Ă  Ă©voluer diffĂ©remment, car les communications avec l’Espagne Ă©taient limitĂ©es. Certains Ă©lĂ©ments de l’espagnol ancien ont Ă©tĂ© conservĂ©s, d’autres abandonnĂ©s. L’un des exemples les plus marquants de ce processus est l’utilisation du mot vos, principalement employĂ© en Argentine, au Paraguay et en Uruguay. À l’origine un pronom personnel pluriel de la 2e personne, vos est Ă  prĂ©sent utilisĂ© comme pronom personnel singulier de la forme polie de la 2e personne Ă  la maniĂšre du vous français, et peut ĂȘtre employĂ© entre amis. Il Ă©tait couramment utilisĂ© en espagnol quand la langue a atteint l’extrĂȘme sud de l’AmĂ©rique. Il est tombĂ© en dĂ©suĂ©tude en Espagne, mais est restĂ© en usage en espagnol rioplatense. Aujourd’hui, comme il y a 150 ans, si vous rencontrez quelqu’un dans un cafĂ© Ă  Buenos Aires, il est bien plus probable qu’il vous demande Âżde dĂłnde sos? » que Âżde dĂłnde eres? » L’utilisation de vos et sa conjugaison distincte semblent maintenant de plus en plus populaires dans certaines parties d’AmĂ©rique latine, oĂč il avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© utilisĂ© par des groupes minoritaires, tels que la Bolivie, le Chili, le Nicaragua et le Costa Rica. Mais le plus important, c’est que vous serez compris partout dans le monde, que vous utilisiez tĂș comme vos. Les Espagnols pourraient simplement penser que vous voyagez dans le temps et vous arrivez du moyen Ăąge ou d’Argentine. Ustedes Les variantes latino-amĂ©ricaines de l’espagnol n’utilisent pas le mot vosotros vous, pluriel, forme informelle, lui prĂ©fĂ©rant le mot formel ustedes. Cela signifie que les Ă©tudiants en Espagne doivent se rappeler une autre terminaison verbale. Par exemple, en Espagne, vous pouvez dire ÂżCual fue la Ășltima pelicula que visteis? quel Ă©tait le dernier film que vous avez vu ? Ă  vos amis, mais vous diriez probablement ÂżCual fue la Ășltima pelicula que Vieron? Ă  leurs grands-parents. En AmĂ©rique latine, la derniĂšre forme est utilisĂ©e dans les deux cas. Ustedes est Ă©galement utilisĂ© dans les Ăźles Canaries, mais seules les BalĂ©ares et l’Espagne continentale emploient vosotros. Si vous utilisez uniquement la forme latino-amĂ©ricaine, vous serez trĂšs bien compris en Espagne. En fait, les gens vous considĂ©reront probablement comme une personne trĂšs polie ! Vocabulaire La grande majoritĂ© des mots espagnols sont universels, mais certains ne le sont pas, par exemple telĂ©fono mĂłvil / celular et ordenador / computadora – le deuxiĂšme mot de chaque paire Ă©tant la forme latino-amĂ©ricaine. Il y a aussi beaucoup plus de mots qui se diffĂ©rencient parmi les diffĂ©rentes formes de dialecte. Par exemple, stylo » se dit boligrafo en Espagne, mais lĂĄpiz pasta au Chili, lapicera en Argentine et ainsi de suite. Dans l’ensemble, les diffĂ©rences de vocabulaire ne sont pas plus importantes que celles entre l’anglais britannique et l’amĂ©ricain. Une remarque importante cependant. En Espagne, le verbe coger attraper est trĂšs employĂ©, non seulement pour dĂ©signer le sens d’attraper, mais aussi celui de saisir ou de chercher. Par exemple, coge las riendas de tu vida, prendre son destin en mains. En AmĂ©rique latine, coger est un mot d’argot largement utilisĂ© pour dĂ©crire l’acte d’amour. Prononciation Les plus grandes diffĂ©rences en espagnol rĂ©sident dans la prononciation, mais mĂȘme ici elle n’est pas si importante. Par exemple, dans de nombreuses rĂ©gions d’AmĂ©rique centrale, le s n’est pas toujours prononcĂ© et certaines syllabes peuvent ĂȘtre silencieuses. En Argentine, le double l, gĂ©nĂ©ralement prononcĂ© comme le y de yeux, se prononce comme le j de jeux. La diffĂ©rence plus notable entre la prononciation d’Espagne et d’AmĂ©rique latine est peut-ĂȘtre le zĂ©zaiement » mĂȘme si ce n’est pas techniquement parlant un zĂ©zaiement commun Ă  Madrid et dans d’autres rĂ©gions d’Espagne. La lĂ©gende veut que cette prononciation vienne du roi Ferdinand, dont le zĂ©zaiement aurait Ă©tĂ© copiĂ© par la noblesse espagnole. Comme c’est souvent le cas, la lĂ©gende est probablement fausse, la prononciation est plus susceptible de provenir de sons qui existaient en castille mĂ©diĂ©vale, mais cela n’explique pas pourquoi il n’a pas Ă©tĂ© exportĂ© vers les colonies. Cependant, toutes les Ă©volutions linguistiques ne sont pas logiques. Vous serez inĂ©vitablement imprĂ©gnĂ© de l’accent local, quel que soit l’endroit que vous choisirez pour apprendre l’espagnol, mais cela ne vous empĂȘchera pas de communiquer avec l’ensemble des hispanophones. Nous avons tous un accent quand nous parlons, et il n’y a pas de bon » ou de mauvais » accent. Si vous prenez un accent distinctif quand vous apprenez une langue, que ce soit en espagnol ou dans une autre langue, il fait partie de vous et de vos expĂ©riences personnelles. Cela peut Ă©galement s’avĂ©rer ĂȘtre un bon sujet de conversation lorsque vous voyagez. Devriez-vous apprendre l’espagnol en Espagne ou en AmĂ©rique latine ? Certaines personnes disent que l’espagnol colombien est la variante de la langue la plus claire et la plus belle. Certains disent que l’espagnol argentin est l’espagnol le plus sexy. D’autres croient que l’espagnol de Madrid est le plus important, car c’est lĂ  que se trouve l’AcadĂ©mie royale espagnole qui normalise la langue. Mais il ne s’agit pas de comparer l’espagnol parlĂ© en Espagne et celui parlĂ© en AmĂ©rique latine. Au moment de choisir l’endroit oĂč vous voudriez apprendre l’espagnol, demandez-vous plutĂŽt oĂč vous souhaiteriez ĂȘtre, quel genre d’aventure vous aimeriez vivre et, naturellement, de quel budget vous disposez. Mais rassurez-vous, quelle que soit la variante de l’espagnol que vous apprenez, vous serez compris dans l’ensemble du monde hispanophone. Espagnol d’Espagne ou d’AmĂ©rique latine ? UneĂ©tude du spĂ©cialiste des langues Preply dĂ©termine les langues de demain. Quelle langue faudra-t-il parler en 2050 ? | au contenu principal

Pouvoir parler espagnol quand on voyage au Mexique ? Ne manquez pas le tĂ©moignage de StĂ©phane, un blogueur passionnĂ© de voyages que nous avons interviewĂ© pour connaĂźtre ses impressions sur son sĂ©jour au Mexique. A-t-il appris l'espagnol spĂ©cialement pour son voyage au Mexique ? ConnaĂźtre l'espagnol l'a-t-il aidĂ© pendant la durĂ©e de son sĂ©jour ? Cet aventurier globe-trotteur nous rĂ©pond ! Interview StĂ©phane et son sĂ©jour au Mexique Site de Teotihuacan ©La Page Ă  Pageau Bonjour StĂ©phane, pouvez-vous vous prĂ©senter en quelques lignes ?Je m'appelle StĂ©phane Pageau, j'habite Ă  MontrĂ©al quand je ne voyage pas, je travaille dans le domaine des communications et je tiens un blogue appelĂ© La page Ă  Pageau, dans lequel je raconte mes voyages. J'aime les voyages, l'Ă©criture, la musique surtout mĂ©tal, la lutte professionnelle, les poutines, les singes et les Segway et bien vous ĂȘtes-vous dĂ©cidĂ© Ă  partir au Mexique ? Quand ĂȘtes-vous parti et combien de temps ĂȘtes-vous restĂ© ?En fait, je voulais me rendre en Argentine en traversant les AmĂ©riques et le Mexique constituait alors une Ă©tape incontournable de ce projet. En outre, j'avais appris l'espagnol par le passĂ© et j'avais envie de le pratiquer, histoire de ne pas oublier mes notions. Je suis donc parti de MontrĂ©al le 3 dĂ©cembre 2014, je suis arrivĂ© au Mexique le 21 et j'ai quittĂ© le pays le 5 mai 2015, soit 4 mois et demi plus Ă©tait votre niveau d'espagnol en arrivant lĂ -bas ? Aviez-vous appris la langue spĂ©cialement pour ce voyage au Mexique ? Je dirais que j'Ă©tais Ă  un niveau intermĂ©diaire infĂ©rieur. Non, je l'avais dĂ©jĂ  apprise Ă  l'Ă©cole j'ai fait un diplĂŽme d'Ă©tudes collĂ©giales en langues modernes et j'avais eu l'occasion de la pratiquer lors d'un voyage de 4 mois au Venezuela, il y a plusieurs annĂ©es. J'avais toutefois l'impression d'avoir oubliĂ© de nombreuses notions, au moment de mon dĂ©part, mais je savais que mon sĂ©jour au Mexique allait me permettre de renouer avec ma connaissance de la langue. Hierve el Agua Oaxaca ©La Page Ă  Pageau Vous ĂȘtes-vous beaucoup servi de l'espagnol pendant votre sĂ©jour ?Oui, beaucoup. La majoritĂ© des gens que je rencontrais ne parlait pas anglais ou français sauf dans le cas de certain-es jeunes Mexicain-es, alors le fait de parler espagnol m'a aidĂ© grandement dans tous les aspects de la vie dĂźtes que l'espagnol vous a grandement aidĂ©. Dans quelles situations en avez-vous eu besoin ?Parler espagnol a rendu mon voyage beaucoup, beaucoup plus facile. De l'achat de nourriture dans des commerces Ă  l'utilisation des transports en commun Ă  la simple discussion autour d'une biĂšre dans un bar, j'ai, grĂące Ă  l'espagnol, pu vivre toutes sortes d'expĂ©riences. J'ai mĂȘme passĂ© NoĂ«l dans une famille de Hermosillo et j'ai pu communiquer avec tous les membres de la famille. Sans l'espagnol, cette expĂ©rience aurait Ă©tĂ© moins nous citer des mots ou expressions espagnoles qui vous ont Ă©tĂ© utiles ou que vous aimez tout simplement utiliser ÂĄBuenos dĂ­as/ÂĄBuenas Tarde!/ÂĄBuenas Noche! - Bonjour/Bon aprĂšs-midi ou Bonne soirĂ©e/Bonne nuit. Salutations plus formelles, trĂšs courantes. La tarde » se termine en dĂ©but de soirĂ©e.ÂĄHola! - Salut! Salutation plus informelle, mais courante.ÂĄMucho gusto! - EnchantĂ©! L'expression Ă  dire quand vous rencontrez quelqu'un pour la premiĂšre fois. Cette formule montre un respect qui sera apprĂ©ciĂ© par les personnes que vous rencontrerez. Et si vous le dites avec un sourire sincĂšre, elle sera encore plus apprĂ©ciĂ©e.ÂĄGracias!/ ÂĄDe nada! - Merci! / Y a pas de quoi! ou De rien! des mots trĂšs importants. Une variante plus forte Muchas gracias » merci beaucoup. Et encore plus fort Muchissimas gracias » quelque chose comme merci infiniment ».ÂżCuĂĄnto?/ÂżCuĂĄnto por eso?/ÂżCuĂĄnto cuesta? - Combien?/Combien pour ça?/Combien ça coĂ»te? Essentiel, car dans bien des cas, les prix ne sont pas affichĂ©s et vous aurez nĂ©cessairement besoin de savoir le prix des choses que vous souhaitez acheter. La cuenta, por favor!-Expression bien utile pour demander l'addition en espagnol.ÂżDonde va el bus?/ÂżDonde para el bus? - OĂč va le bus?/OĂč s'arrĂȘte le bus? Je demande toujours au chauffeur de bus quelle est sa destination, mĂȘme si elle est Ă©crite sur le vĂ©hicule. Ainsi, je m'assure d'aller au bon endroit et il pourra m'avertir quand on y sera rendus. ÂżEsta abierto/cerrado? - Êtes-vous ouvert/fermĂ©? parce que parfois, ce n'est pas clair.ÂĄUna cerveza, por favor! - Une biĂšre, s'il vous plait parce que les voyageurs aiment gĂ©nĂ©ralement boire de la biĂšre.ÂĄChido!/ÂĄChingĂłn!/ÂĄChevere! - Diverses variantes du mot cool ; les deux premiĂšres sont surtout populaires au Mexique.ÂĄNo mames, guey! - Expression argotique mexicaine trĂšs populaire chez les jeunes qui signifie Tu te fous de moi, mec! Marque l'incrĂ©dulitĂ©, le eu l'occasion de parler d'autres langues sur place ? Si oui, lesquelles et pourquoi ?Oui, j'ai parlĂ© anglais et un peu de français avec des Couchsurfeurs français, Ă  Guaymas. Bien des jeunes Mexicain-es qui ont Ă©tudiĂ© Ă  l'universitĂ© avaient une bonne connaissance de l'anglais et, vraisemblablement en raison de mon apparence, ils voyaient en moi la possibilitĂ© de le pratiquer. Je me pliais de bonne grĂące Ă  ce dĂ©sir, car je crois que tout le monde devrait pouvoir parler plusieurs langues. Ville de Guanajuato ©La Page Ă  PageauDe maniĂšre gĂ©nĂ©rale, que conseillerez-vous aux personnes souhaitant voyager au Mexique ?D'abord, apprendre un minimum d'espagnol. Ça fera une grande diffĂ©rence dans vos interactions avec les gens, elles seront plus enrichissantes. Ensuite, cĂŽtĂ© sĂ©curitĂ©, je n'ai jamais eu de problĂšme, mais il importe tout de mĂȘme de prendre les prĂ©cautions de base. Enfin, n'hĂ©sitez pas Ă  visiter des villes qui sont moins sur les circuits touristiques habituels, comme la magnifique de voyager de nouveau dans un pays hispanophone ? Oui. AprĂšs le Mexique, j'ai Ă©tĂ© au Guatemala, au Honduras, au Salvador et au Nicaragua. Je vais bientĂŽt traverser le Costa Rica et le PanamĂĄ, avant de me rendre en AmĂ©rique du Sud pour plusieurs mois. J'ai dĂ©jĂ  Ă©tĂ© deux fois dans cette rĂ©gion du monde Venezuela et Équateur et j'ai trĂšs hĂąte d'y Ă  StĂ©phane d'avoir pris le temps de rĂ©pondre Ă  nos questions pour le Magazine Sprachcaffe tout en voyageant Ă  travers l'AmĂ©rique latine ! Pour en lire plus sur son aventure au Mexique, allez faire un tour sur son blog La Page Ă  Pageau Bilan 135 jours au Mexique

Parexemple, je parle espagnol et quand je vais au Mexique, je fais le maximum d’entretiens en espagnol. Si je parlais russe, je ferais pareil”. Si je parlais russe, je ferais pareil”. Au-delĂ  de ce tĂ©moignage, on comprend que la
Sommaire Quelle est la langue la plus parlĂ©e au SĂ©nĂ©gal ? Quelle est la premiĂšre langue au SĂ©nĂ©gal ? Quelle langue ils parlent au SĂ©nĂ©gal ? Comment on dit bonjour en wolof ? Quelle est la langue le plus parlĂ© au SĂ©nĂ©gal ? Quelle est la langue parlĂ©e au SĂ©nĂ©gal ? Quelles sont les langues nationales au SĂ©nĂ©gal ? Pourquoi la langue wolof est la plus parlĂ©e au SĂ©nĂ©gal ? Quelle est l’ethnie dominante au SĂ©nĂ©gal ? Quelles sont les langues parlĂ©es au SĂ©nĂ©gal ? Quelle est l’ethnie la plus nombreuse au SĂ©nĂ©gal ? Quel pays parle le wolof ? Comment ça va en wolof ? Comment on dit merci en wolof ? Comment dire je t’aime en wolof ? Comment dire bonne journĂ©e en wolof ? Quelle est la langue la plus parlĂ©e au SĂ©nĂ©gal ? Langue parlĂ©e Le Wolof le dialecte le plus rĂ©pandu est parlĂ© par 80 % des SĂ©nĂ©galais, mais oĂč que vous alliez on vous comprendra, inutile donc d’apprendre le Wolof. Quelle est la premiĂšre langue au SĂ©nĂ©gal ? C’est la langue vĂ©hiculaire de la ville et elle est en situation d’expansion au dĂ©triment des autres langues nationales. Le wolof est de loin la langue la plus parlĂ©e par la population 90,2 % le dĂ©clarant comme premiĂšre langue parlĂ©e en 2002 88 % en 1988. Quelle langue ils parlent au SĂ©nĂ©gal ? DĂšs son indĂ©pendance, le SĂ©nĂ©gal a optĂ© pour le français comme langue officielle. En 1971, un dĂ©cret prĂ©sidentiel[2] reconnaissait six langues avec le statut de langues nationales » le wolof, le sereer, le pulaar, le joola, le malinkĂ© et le soninkĂ©. Comment on dit bonjour en wolof ? – SalamalĂ©ikoum » Salam alikoum, Assalamu alaykoum,Salam aleykoum signifie en arabe, que la paix soit sur vous ». En Wolof, on l’utilise pour dire bonjour ou bonsoir. Cette formule de salutation est employĂ©e au pluriel que l’on s’adresse Ă  une personne isolĂ©e ou Ă  une assemblĂ©e. Quelle est la langue le plus parlĂ© au SĂ©nĂ©gal ? Langue parlĂ©e Le Wolof le dialecte le plus rĂ©pandu est parlĂ© par 80 % des SĂ©nĂ©galais, mais oĂč que vous alliez on vous comprendra, inutile donc d’apprendre le Wolof. Quelle est la langue parlĂ©e au SĂ©nĂ©gal ? DĂšs son indĂ©pendance, le SĂ©nĂ©gal a optĂ© pour le français comme langue officielle. En 1971, un dĂ©cret prĂ©sidentiel[2] reconnaissait six langues avec le statut de langues nationales » le wolof, le sereer, le pulaar, le joola, le malinkĂ© et le soninkĂ©. Quelles sont les langues nationales au SĂ©nĂ©gal ? Ainsi selon l’article 1 alinĂ©a 2 de la Constitution du 7 janvier 2001 La langue officielle de la RĂ©publique du SĂ©nĂ©gal est le français. Les langues nationales sont le joola, le mandika, le pulaar, le seereer, le soninke, le wolof et toute autre langue nationale qui sera codifiĂ©e. » Pourquoi la langue wolof est la plus parlĂ©e au SĂ©nĂ©gal ? Le wolof, l’une des six langues nationales du SĂ©nĂ©gal, est trĂšs rĂ©pandu Ă  Dakar et est largement utilisĂ© dans les activitĂ©s quotidiennes. C’est la langue vĂ©hiculaire de la ville et elle est en situation d’expansion au dĂ©triment des autres langues nationales. Quelle est l’ethnie dominante au SĂ©nĂ©gal ? Le SĂ©nĂ©gal compte plus de 15 millions d’habitants appartenant Ă  diffĂ©rents groupes ethniques. Les ethnies du SĂ©nĂ©gal les plus importantes en nombre sont les Wolofs, suivi des LĂ©bous, puis des Peuls, Toucouleurs, SĂ©rĂ©res, Diolas, Mandingues et enfin Bassaris. Quelles sont les langues parlĂ©es au SĂ©nĂ©gal ? DĂšs son indĂ©pendance, le SĂ©nĂ©gal a optĂ© pour le français comme langue officielle. En 1971, un dĂ©cret prĂ©sidentiel[2] reconnaissait six langues avec le statut de langues nationales » le wolof, le sereer, le pulaar, le joola, le malinkĂ© et le soninkĂ©. Quelle est l’ethnie la plus nombreuse au SĂ©nĂ©gal ? Les Wolofs prĂšs de 40 % sont les plus nombreux; peuple d’agriculteurs musulmans, les Wolofs ont rĂ©ussi, dĂšs l’indĂ©pendance, Ă  imposer leur idiome le wolof comme langue nationale, bien avant le français. Quel pays parle le wolof ? Le Wolof est la langue nationale officielle en SĂ©nĂ©gal et est parlĂ© comme langue maternelle par une partie de la population dans 2 autres pays. Avec une part d’environ 43%, il est le plus rĂ©pandu en SĂ©nĂ©gal. Comment ça va en wolof ? Na nga def ? Bonjour comment vas-tu ? Noo tuddee ? Comment on dit merci en wolof ? Nanga def? TrĂšs bien, merci, et vous ? Comment dire je t’aime en wolof ? diamarek »damala beugue » en wolof ca veut dire je t’aime » Comment dire bonne journĂ©e en wolof ? Salaam maleykum Bonjour/Bonsoir ou Que la paix soit sur vous’, Maaleykum salaam Bonjour/Bonsoir ou Que la paix soit sur vous Ă©galement’
QuelleLangue Parle-T-On En Asie? De mĂȘme on peut se demander,Quel est le nombre de langues dans le monde? Au total, conformĂ©ment aux donnĂ©es du Summer Institute of Linguisticsdu Texas (Ethnologue), en 2016, le nombre des langues dans le monde Ă©tait estimĂ© Ă  7097, contre 6703 en 2002. Il n’y a pas beaucoup de nouvelles langues, mais celles-ci ont Ă©tĂ©

Le saviez-vous ? Il n’y a pas de langue officielle au Mexique — mĂȘme si dans les faits, l’espagnol est la langue la plus parlĂ©e du pays. Avec 125 millions d’habitants, c’est d’ailleurs le premier pays hispanophone du monde. Trois fois plus nombreux que les Espagnols, les Mexicains ont une façon bien diffĂ©rente de parler le castillan. Apprenons ensemble les rudiments de l’espagnol mexicain ! L’espagnol mexicain accent et prononciation L’espagnol du Mexique est souvent perçu comme plus doux et plus mĂ©lodieux que l’espagnol d’Espagne. Par exemple, la prononciation du j » de Juan ou du x » de MĂ©xico y est moins gutturale. De plus, alors que les Espagnols pratiquent le ceceo prononciation du c et du z comme un [th] anglais, les Mexicains sont adeptes du seseo. Tous les s, c et z se prononcent de la mĂȘme façon. À l’oral, il n’y a donc pas de diffĂ©rence entre casa maison et caza chasse. Et c’est le cas dans toute l’AmĂ©rique latine ! Mais revenons Ă  nos moutons. Vous allez maintenant dĂ©couvrir les fameuses 25 expressions Ă  apprendre pour parler l’espagnol du Mexique. C’est parti ! – Pour se lancer dans la conversation 1. Platicar ÂĄEn España se habla, en MĂ©xico se platica! Cela pourrait presque ĂȘtre un proverbe. La conversation, c’est tout un art au Mexique. Équivalent en espagnol mexicain de hablar, platicar est l’un des premiers verbes Ă  retenir pour apprendre l’espagnol du Mexique ! 2. ÂżQuĂ© onda ? Vous connaissez sĂ»rement l’expression ÂżquĂ© tal ? Cette façon de demander comment ça va ? s’utilise dans tous les pays hispanophones. En espagnol mexicain, nĂ©anmoins, on prĂ©fĂšre ÂżquĂ© onda ? La rĂ©ponse appropriĂ©e sera alors aquĂ­ estamos littĂ©ralement, nous y sommes ». 3. Neta Synonyme de verdad, comme dans la phrase ÂĄes neta lo que dices! c’est vrai ce que tu dis ! » 4. ÂĄNo mames! Une locution qui s’applique Ă  de nombreux contextes. Elle peut signifier j’y crois pas, c’est pas vrai, arrĂȘte, incroyable ! Par exemple ÂĄNo mames, creo que perdĂ­ mis llaves otra vez! C’est pas possible, je crois que j’ai encore perdu mes clĂ©s ! 5. ÂĄNi pedo ! L’équivalent en espagnol mexicain de ÂĄNi modo! tant pis ! » comme dans SĂ­, perdĂ­ mis llaves, es neta
 ÂĄNi pedo! Si, j’ai vraiment perdu mes clĂ©s
 tant pis ! » 6. Equis Relativisons avec equis, nom de la lettre x, qui peut aussi vouloir dire no me importa, me da igual en espagnol du Mexique. Exemple — ÂżVamos a comer tacos? — Es equis On va manger des tacos ? – Peu importe » 7. Un chingo Un montĂłn
 autrement dit, beaucoup ! Le Salvador utilise aussi cette expression, mais attention, au Nicaragua, chingo a un sens opposĂ© puisqu’il veut dire court, petit ! 8. Padre Au cinĂ©ma, au restaurant, dans les bars
 ce mot est sur toutes les lĂšvres. Pas seulement pour interpeller le pĂšre de famille ou le curĂ© ! Padre correspond Ă  genial en argot mexicain. Et si vous ĂȘtes particuliĂšrement enthousiastes, exclamez-vous super padre ou padrĂ­simo. ÂĄEstĂĄ muy padre esta pelĂ­cula! Ce film est gĂ©nial ! » 9. A huevo Un tic de langage qui s’utilise comme synonyme de claro bien sĂ»r. — Pour parler des personnes qui vous entourent 10. Chilango En français, il n’existe pas de mot officiel pour dĂ©signer les habitants de Mexico, pas plus qu’en espagnol d’ailleurs. Officieusement, les Mexicains utilisent chilango en guise de gentilĂ©. 11. Chavo Un mot argotique pour dire mec, type ÂżEs chilango, este chavo ? Il est de Mexico, ce type ? » 12. GueĂż Si chavo est un mot frĂ©quent, alors que dire de gueĂż ? On peut quasiment le placer Ă  la fin de chaque phrase avec le mĂȘme sens que le cĂ©lĂšbre amigo ÂżOye, quĂ© onda, gueĂż ? 13. Mijo Les Mexicains parlent moins vite que les Espagnols. Sauf quand ils fusionnent les mots ! C’est le cas de mijo, et son fĂ©minin mija, contraction de mi hijo / mi hija mon fils, ma fille. Il permet de s’adresser Ă  quelqu’un de plus jeune que soi
 indĂ©pendamment du fait qu’il s’agisse rĂ©ellement ou non de son fils ou sa fille. On trouve aussi les diminutifs affectueux mijito et mijita. 14. Pelado En espagnol mexicain, pelado s’emploie pour qualifier une personne grossiĂšre, aux mauvaises maniĂšres ÂĄQuĂ© pelado eres, mijo! 15. Fresa Au sens propre, fresa dĂ©signe une fraise, en Espagne comme au Mexique. Au sens figurĂ©, c’est un terme mexicain qui qualifie les gens riches qui mĂ©prisent les catĂ©gories sociales infĂ©rieures. Par exemple ÂĄNo me gusta Polanco quartier huppĂ© de Mexico, hay un chingo de fresitas! — Pour parler des lieux et des objets que vous dĂ©couvrez 16. ZĂłcalo Toutes les grandes villes du Mexique en ont un. Si un Mexicain vous donne rendez-vous au zĂłcalo, il veut parler de la place centrale. C’est gĂ©nĂ©ralement lĂ  que se trouve la cathĂ©drale et qu’amis et famille se rĂ©unissent pour passer la soirĂ©e. 17. Vocho Elles peuvent ĂȘtre blanches, rouges, bleues, multicolores parfois, rouillĂ©es souvent
 elles sont partout ! Les vochos sont les coccinelles Volkswagen Sedan qui continuent Ă  parader fiĂšrement dans le centre historique de nombreuses villes mexicaines. 18. Cajuela ÂĄAbre la cajuela, por favor !, pourrait-on vous dire. On vous demande simplement d’ouvrir le coffre el maletero de la voiture. Et s’il s’agit d’un vocho, sachez qu’il se situe Ă  l’avant ! 19. CamiĂłn VoilĂ  un faux ami. Un camiĂłn au Mexique n’est pas un camion, mais un bus. En espagnol mexicain, il n’y a donc rien de plus normal que de prendre le camiĂłn pour se rendre au zĂłcalo si le vocho est en panne. 20. PanteĂłn Encore un faux ami. Des panteones, il y en a beaucoup au Mexique. Bien souvent, ils n’ont pas la grandeur de celui de Paris ni de celui de Rome. Car un panteĂłn au Mexique, c’est tout simplement un cimetiĂšre. À garder Ă  l’esprit pour le DĂ­a de Muertos ! 21. Lana De deux choses l’une soit on vous parle vraiment de laine
 soit on vous parle d’argent dinero. Par exemple No te puedo invitar, no tengo lana je ne peux pas t’inviter, je n’ai pas un rond » 22. Curita On retrouve la racine du verbe curar soigner, guĂ©rir. Una curita, c’est un pansement qu’on dĂ©signe plutĂŽt sous le nom de tirita en Espagne. — Quelques expressions idiomatiques Finissons avec 3 expressions idiomatiques typiques de l’espagnol du Mexique 23. Dar el avion LittĂ©ralement, donner l’avion ». Une expression Ă©tonnante qui signifie ignorer, ne pas Ă©couter quelqu’un en espagnol mexicain. 24. Me da pena Mot Ă  mot, cela peut sembler simple Ă  comprendre. Cela me donne de la peine », autrement dit je suis triste ». On pourrait l’interprĂ©ter de cette façon en Espagne. Mais pas en espagnol mexicain, oĂč l’expression est utilisĂ©e avec le sens bien particulier et peu intuitif de j’ai honte » ! 25. Me siento crudo Enfin, si quelqu’un se sent cru » au Mexique, c’est qu’il a un peu abusĂ© des bienfaits du mezcal ou de la tequila
 dit autrement, pour utiliser une expression idiomatique française, il a la gueule de bois ! Bonus Ahorita! Ahorita! Ce petit mot emblĂ©matique de l’espagnol du Mexique s’emploie pour dire tout de suite » de ahora, maintenant. Ahorita dĂ©signe un dĂ©lai trĂšs relatif compris entre deux minutes et
 deux jours. C’est aussi ce qui fait la magie du pays !

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La francophonie, un espace linguistique contrastĂ© dont l’Afrique devient le centre de gravitĂ© L’espace francophone est constituĂ© de trois cercles Un premier cercle comprend les francophones de langue maternelle qui ont longtemps vĂ©cu dans un espace relativement restreint, la France, la Belgique wallonne et Bruxelles, la Suisse romande, le QuĂ©bec. Dans cet espace, la majoritĂ© des francophones sont deuxiĂšme cercle est constituĂ© de populations de pays et rĂ©gions partiellement francophones, tous bilingues ou multilingues, en Afrique subsaharienne et dans l’ocĂ©an Indien, en Afrique du Nord, au Proche-Orient, en HaĂŻti, au Vanuatu, dans les dĂ©partements et territoires français d’outre-mer
, qui utilisent le français comme langue d’usage ou langue seconde et le maĂźtrisent Ă  des niveaux de langue assez troisiĂšme cercle est constituĂ© de francophones occasionnels, qui maĂźtrisent la langue Ă  des degrĂ©s divers et l’utilisent de façon ponctuelle, en plus de leurs langues maternelles ou vĂ©hiculaires, partout dans le monde. Entrent dans ce dernier ensemble les personnes qui ont appris le français dans des contextes non francophones, soit comme langue d’enseignement, soit comme langue Ă©trangĂšre. L’espace linguistique francophone constituĂ© par ces trois cercles reprĂ©sentait, en 2018, selon l’Observatoire de la langue française, environ 300 millions de personnes.[1] Cette estimation doit ĂȘtre considĂ©rĂ©e avec prudence. Il est, en effet, trĂšs difficile de connaĂźtre avec prĂ©cision le nombre de locuteurs des langues les plus parlĂ©es dans le monde. Le tableau ci-dessous, empruntĂ© au site Ethnologue,[2] permet de situer la langue française, parmi les 10 langues les plus parlĂ©es. Le tableau ci-dessous, empruntĂ© au site Ethnologue, permet de situer la langue française, parmi les 10 langues les plus parlĂ©es. Notes de l'auteur Les donnĂ©es chiffrĂ©es sont empruntĂ©es, pour l’essentiel, Ă  l’édition 2019 du livre de l’Observatoire de la langue française de l’Organisation internationale de la Francophonie La langue française dans le monde » paru chez Gallimard ainsi qu’à l’ouvrage de Roger Pilhion et de Marie-Laure Poletti publiĂ© en 2017 
 et le monde parlera français ».Organisation internationale de la Francophonie, La langue française dans le monde, Gallimard, Ă©dition 2019 Classement des principales langues selon leur nombre de locuteurs Source site Ethnologue, 22e Ă©dition, 2018 Avec 279,8 ou 300 millions de locuteurs, selon ces deux estimations, la langue française se situe au 6e rang derriĂšre le mandarin, l’anglais, l’hindi, l’espagnol et l’arabe. Au risque de surprendre, soulignons qu’il n’y a jamais eu autant de gens qui parlent français dans le monde qu’aujourd’hui et que ce chiffre est en constante et forte progression. C’est ainsi que l’OIF estimait le nombre de francophones Ă  175 millions en 2005[1], Ă  228 millions en 2010[2] et Ă  273,8 millions en 2014[3]. Autre constat important un des points forts du français comme langue de communication internationale est sa dispersion gĂ©ographique. Le français est, en effet, avec l’anglais, la seule langue parlĂ©e comme langue maternelle ou seconde sur les cinq continents. PrĂšs de 60 % des locuteurs quotidiens de français vivent en Afrique et au Proche Orient. 44 % en Afrique subsaharienne et dans l’ocĂ©an Indien et 15% en Afrique du Nord et au Proche-Orient. 33 % vivent en Europe, dont environ 28 % en France. 7 % vivent en AmĂ©rique et ils ne sont que 0,3 % en Asie et OcĂ©anie. ArrĂȘtons de penser que la France est au cƓur de la francophonie puisqu’à peine plus du quart des francophones sont Français. Comme l’a justement fait observer le prĂ©sident Macron lors de son discours Ă  l’Institut de France le 20 mars 2018 oĂč il a prĂ©sentĂ© un plan pour la langue française dans le monde et le plurilinguisme Nous passons de l’idĂ©e ancienne d’une francophonie qui serait la marge de la France Ă  cette conviction que la francophonie est une sphĂšre dont la France avec sa responsabilitĂ© propre et son rĂŽle historique n’est qu’une partie agissante, volontaire mais consciente de ne pas porter seule le destin du français. » La langue française aujourd’hui est une langue mondiale dont le centre de gravitĂ© se situe en Afrique. Kinshasa, capitale de la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo, est devenue la premiĂšre ville francophone du monde. Autre constat les francophones sont trĂšs majoritairement bilingues ou multilingues. On parle arabe dialectal ou berbĂšre et français au Maroc et en AlgĂ©rie ; wolof, français et, le cas Ă©chĂ©ant une ou plusieurs autres langues africaines au SĂ©nĂ©gal ; crĂ©ole et français en HaĂŻti ; arabe, anglais et français au Liban ; luxembourgeois, français et allemand au Luxembourg
 Mais, selon les pays, le taux de francophones varie considĂ©rablement. S’il est estimĂ© Ă  97 % en France oĂč la population est trĂšs majoritairement monolingue, il va, selon les statistiques de l’OIF, de 6% au Rwanda Ă  73 % Ă  la RĂ©publique de Maurice et se situe, en moyenne en Afrique, en-dessous de 50 % de la population. Et, Ă  cet Ă©gard, nous avons bien souvent des reprĂ©sentations faussĂ©es. On cite souvent le SĂ©nĂ©gal comme un des pĂŽles de la francophonie, mais seulement 26 % des SĂ©nĂ©galais sont francophones. On fait aussi souvent rĂ©fĂ©rence Ă  la CĂŽte d’Ivoire qui ne compte que 33 % de francophones, comme l’AlgĂ©rie. Les pays les plus francophones d’Afrique et de l’ocĂ©an Indien sont, outre Maurice, le Gabon 66 %, le Congo 59 %, les Seychelles 53 %, la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo 51 % et Djibouti 50 %. Notes de l'auteur 4. Organisation internationale de la Francophonie, La francophonie dans le monde 2004-2005, Larousse 5. Organisation internationale de la Francophonie, La langue française dans le monde 2010, Nathan 6. Organisation internationale de la Francophonie, La langue française dans le monde 2014, Nathan Un autre point fort du français est sa reconnaissance officielle, comme le fait apparaĂźtre le tableau ci-dessous Le français est ainsi langue officielle ou co-officielle dans 29 pays Il est seule langue officielle dans 13 pays, tous membres de l’Organisation internationale de la Francophonie en Europe France et Monaco en Afrique BĂ©nin, Burkina Faso, RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo RDC, Congo, CĂŽte d’Ivoire, Gabon, GuinĂ©e, Mali, Niger, SĂ©nĂ©gal et Togo Il est une des langues officielles de 16 autres pays, Ă©galement tous membres de l’OIF en Europe Belgique, Luxembourg et Suisse en Afrique Burundi, Cameroun, Comores, Djibouti, GuinĂ©e Ă©quatoriale, Madagascar, RĂ©publique centrafricaine, Rwanda, Seychelles et Tchad en AmĂ©rique Canada et HaĂŻti en OcĂ©anie Vanuatu Le français est aussi une langue prĂ©sente, sans statut officiel, dans 7 autres pays, oĂč il est parlĂ© par plus de 20% de la population au Maghreb AlgĂ©rie, Maroc, Tunisieen Afrique Mauritanieau Moyen-Orient Liban dans l’ocĂ©an Indien Mauriceen Europe Andorre. Parmi ces derniers pays, un seul, l’AlgĂ©rie, n’est pas membre de l’OIF. L’espace linguistique francophone comprend donc 36 pays. Notons que le français est Ă©galement prĂ©sent, dans les dĂ©partements et territoires français d’outre-mer, en AmĂ©rique du Nord Saint-Pierre-et-Miquelon et du Sud Guyane française ; dans les CaraĂŻbes Guadeloupe, Martinique, Saint-Martin, Saint-BarthĂ©lemy ; dans l’ocĂ©an Indien La RĂ©union, Mayotte ; en OcĂ©anie Nouvelle CalĂ©donie, PolynĂ©sie française, Wallis et Futuna et dans les Terres australes et antarctiques françaises. Il est Ă©galement parlĂ© par des minoritĂ©s dans un certain nombre d’autres pays en IsraĂ«l autour de 500 000 personnes reprĂ©sentant environ 6 % de la population ; aux États-Unis 2,1 millions de personnes reprĂ©sentant 0,7 % de la population, dont prĂšs de 200 000 en Louisiane ;en Italie province autonome du Val d’Aoste ; en Inde, Ă  PondichĂ©ry le français est une des 5 langues officielles du territoire ;Ă  Jersey et Guernesey, dĂ©pendances de la Couronne britannique, le français Ă©tant langue co-officielle Ă  Jersey. Cette reconnaissance internationale de la langue française s’applique Ă©galement Ă  la plupart des organisations internationales. Logo de l’Organisation des Nations Unis Le français est ainsi langue officielle et de travail Ă  l’Organisation des Nations Unies ONU et dans ses agences comme l’UNESCO, l’OMS, la FAO, l’OIT, le PNUD, l’UNICEF
 ; Ă  l’Union africaine ; l’Organisation des Etats amĂ©ricains ; l’Association des Etats de la CaraĂŻbe ; l’Organisation de la ConfĂ©rence islamique ; le Conseil de l’Europe ; l’OCDE ; l’OTAN ; la Cour internationale de Justice et dans le mouvement sportif international, au ComitĂ© international olympique ou encore Ă  la FIFA. L’Union europĂ©enne, pour sa part, compte 24 langues officielles, le français Ă©tant l’une d’entre elles. Le français est une des trois langues de travail de l’Union europĂ©enne, avec l’anglais et l’allemand. Il est la langue du dĂ©libĂ©rĂ© de la Cour de Justice des CommunautĂ©s europĂ©ennes et la premiĂšre langue de droit de l’Union. En outre, la francophonie reprĂ©sente un espace Ă©conomique que trop de Français, y compris des chefs d’entreprise, ont tendance Ă  sous-estimer. Selon l’Observatoire de la Francophonie, le français est la troisiĂšme langue des affaires dans le monde et la deuxiĂšme en Europe. L’espace francophone, reprĂ©sentĂ© dans cette Ă©tude par une trentaine de pays, reprĂ©sentait en 2016, 540 millions d’habitants, soit 7,3 % de la population mondiale, contre 6,4 % en 2000. MesurĂ© en termes de PIB, le poids de l’espace francophone dans le monde est sensiblement supĂ©rieur Ă  son poids dĂ©mographique. Les pays concernĂ©s produisaient 8,7 % de la richesse mondiale 90 % produits par les pays du nord ; 6 % par les pays du Maghreb et 4 % par les pays d’Afrique subsaharienne. En moyenne sur la pĂ©riode 1995-2015, les Ă©changes de biens entre deux pays appartenant Ă  cet espace sont supĂ©rieurs de 17,8% aux Ă©changes entre deux pays ayant des caractĂ©ristiques similaires mais n’appartenant pas Ă  cet espace. Pour les 36 pays entiĂšrement ou partiellement francophones, le français peut constituer, Ă  des niveaux divers, un facteur de croissance pour les entreprises. Au niveau macro-Ă©conomique, le rapport de Jacques Attali au prĂ©sident de la RĂ©publique française, La Francophonie et la Francophilie, moteurs de croissance durable, d’aoĂ»t 2014, faisait apparaĂźtre des corrĂ©lations entre la proportion de francophones dans un pays et la part de marchĂ© des entreprises françaises dans ces pays, ainsi qu’un gain de PIB par habitant de 6 % dans les pays francophones dĂ» au partage d’une mĂȘme langue. Ce facteur linguistique est particuliĂšrement porteur dans certains secteurs tels que la musique, le cinĂ©ma et le tourisme. Ce rapport faisait fort opportunĂ©ment apparaĂźtre que la mondialisation n’est pas synonyme d’uniformisation linguistique et que les espaces francophones, hispanophones, lusophones, arabophones
 participent Ă©galement au dĂ©veloppement des Ă©changes Ă©conomiques. Il mettait en Ă©vidence que l’anglais n’est pas la seule langue des affaires. C’est ce qu’ont, d’ailleurs, bien compris des pays comme la Chine qui fait du français un de ses vecteurs de pĂ©nĂ©tration sur le continent africain. De mĂȘme que la maĂźtrise de l’anglais constitue un atout pour s’implanter et vendre aux États Unis, en Australie, en Inde ou en Afrique du Sud et celle du portugais au BrĂ©sil ou en Angola, la langue française sert Ă  pĂ©nĂ©trer le marchĂ© des pays dont le français est une des langues vĂ©hiculaires. La progression de l’enseignement du français en Chine s’explique essentiellement par la volontĂ© de disposer de cadres chinois Ă  mĂȘme de partir Ă  la conquĂȘte de ces marchĂ©s. Dans toute une partie du monde qui connaĂźt aujourd’hui une croissance Ă©conomique, le français est donc bien perçu, sur le plan Ă©conomique, comme un atout. Au-delĂ  de ces divers constats, il est intĂ©ressant de consulter en ligne le BaromĂštre des langues dans le monde rĂ©alisĂ© par le sociolinguistique Louis-Jean Calvet, qui prĂ©sente un classement des 634 langues de plus de 500 000 locuteurs selon le site Ethnologue. Outre le nombre de locuteurs, celui-ci prend en compte 11 autres critĂšres l’entropie capacitĂ© d’une langue Ă  ĂȘtre prĂ©sente en dehors de son espace originel ; la vĂ©hicularitĂ© la fonction de langue vĂ©hiculaire dans une zone donnĂ©e ; le statut de la langue ce paramĂštre rend compte du degrĂ© de reconnaissance des langues par les instances politiques des pays dans lesquels elles sont parlĂ©es ;le nombre de traductions Ă  partir de la langue ; le nombre de traductions vers la langue ;les prix littĂ©raires internationaux ; le nombre d’articles publiĂ©s dans WikipĂ©dia ; l’indice de dĂ©veloppement humain cet indice, tel que dĂ©fini par le PNUD, prend en compte le produit national brut par individu, l’espĂ©rance de vie Ă  la naissance et le niveau d’éducation ; l’indice de fĂ©conditĂ© ; la pĂ©nĂ©tration sur internet ;l’importance de la langue par son enseignement au niveau universitaire. Dans ce baromĂštre, le mandarin, langue la plus parlĂ©e dans le monde, n’arrive qu’au 11e rang des langues les plus importantes, alors que le français se situe au 2e rang derriĂšre l’anglais et devant l’espagnol, l’allemand et le russe. BaromĂštre Calvet des langues parlĂ©es par plus de 500 000 locuteurs. Version 2017[1] BaromĂštre Calvet OIF[1] Organisation internationale de la Francophonie, La francophonie dans le monde 2004-2005, Larousse La Francophonie, un espace gĂ©opolitique qui touche plus d’un pays sur trois D’un point de vue gĂ©opolitique, la langue française dispose d’un outil d’influence original et unique, l’Organisation internationale de la Francophonie. L’OIF, seule organisation multilatĂ©rale conçue sur la base d’un lien avec une langue, et dont le siĂšge est Ă  Paris, n’est pas le fait d’hommes politiques français. Elle a Ă©tĂ© suscitĂ©e, Ă  l’origine, par des personnalitĂ©s comme LĂ©opold Sedar Senghor SĂ©nĂ©gal, Habib Bourguiba Tunisie, Hamani Diori Niger et Norodom Sihanouk Cambodge. Elle trouve son fondement juridique dans le traitĂ© de Niamey de mars 1970 qui a créé l’Agence de coopĂ©ration culturelle et technique qui comptait au dĂ©part 21 membres. Elle cĂ©lĂ©brera donc en mars 2020 le 50e anniversaire de sa crĂ©ation. Au fil du temps, cette agence a Ă©tĂ© transformĂ©e en organisation internationale. On est passĂ© d’une logique de coopĂ©ration Ă  une approche plus politique. DirigĂ©e depuis janvier 2019, par Louise Mushikiwabo, ancienne ministre des affaires Ă©trangĂšres du Rwanda, l’OIF compte 88 États et gouvernements 54 membres de plein droit, 7 membres associĂ©s et 27 observateurs dont 82 pays indĂ©pendants, puisque la Belgique, le Canada et la France y sont reprĂ©sentĂ©s Ă©galement par des provinces ou territoires autonomes et que la Louisiane a Ă©tĂ© admise comme membre observateur. Un Sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement se rĂ©unit tous les deux ans. Le prochain est prĂ©vu en Tunisie Ă  l’automne 2020. La Francophonie regroupe donc bien au-delĂ  des 36 pays constituant l’espace linguistique francophone et seuls l’AlgĂ©rie et IsraĂ«l, parmi les pays comptant une prĂ©sence francophone significative, n’en font pas partie. Les pays non francophones y sont mĂȘme majoritaires ! L’adhĂ©sion de pays non francophones s’explique par des considĂ©rations multiples liens historiques avec la France ViĂȘtnam ; Cambodge ; Laos
 environnement rĂ©gional francophone Ghana ; Mozambique ; GuinĂ©e Ă©quatoriale
 attachement aux valeurs universelles issues des LumiĂšres, incarnĂ©es historiquement par la France, et que la Francophonie a reprises Ă  son compte Roumanie ; Bulgarie et autres pays d’Europe centrale et orientale anciennement communistes
recherche de contre-pouvoirs dans la mondialisation Mexique recherche de marchĂ©s CorĂ©e du Sud ; Emirats arabes unis ; QatarconsidĂ©rations gĂ©opolitiques
 C’est ainsi que le Brexit pourrait ĂȘtre un des facteurs ayant conduit Ă  l’adhĂ©sion de l’Irlande en 2018. L’OIF couvre un Ă©ventail d’activitĂ©s trĂšs large qui en fait une petite ONU. Elle intervient dans les questions internationales touchant Ă  la paix, la dĂ©mocratie, les droits de l’homme, le dĂ©veloppement durable, l’économie, la culture, l’éducation, sans oublier la langue française et mĂȘme les langues rĂ©gionales, d’Afrique notamment. Elle s’affirme, en effet, comme un lieu de respect et de promotion de la diversitĂ© culturelle et linguistique. Force est de constater que l’OIF couvre un champ trĂšs large, sans doute trop par rapport Ă  ses moyens. Budget pour 2019 71,45 M €. L’OIF intervient paradoxalement fort peu en soutien Ă  l’enseignement de la langue. L’adhĂ©sion d’un pays Ă  l’Organisation n’est pas liĂ©e systĂ©matiquement Ă  des mesures en faveur du français. Il existe bien des pactes linguistiques » qui ont Ă©tĂ© mis en Ɠuvre par certains pays, avec une certaine efficacitĂ©. C’est par exemple le cas du Liban ou de l’ArmĂ©nie. Mais cela reste relativement exceptionnel et ne constitue nullement une obligation. Une rĂ©forme de l’institution est attendue, Ă  l’occasion de son cinquantenaire, et on verra si ses objectifs sont recentrĂ©s. La Francophonie institutionnelle compte aussi quatre opĂ©rateurs directs, L’Agence universitaire de la Francophonie AUF qui fĂ©dĂšre 990 Ă©tablissements membres dans 118 pays, Budget pour 2019 37 M€.TV5 Monde diffusĂ©e dans 198 pays et territoires et reçue dans plus de 370 millions de foyers et 120 millions de mobiles, qui touche 60 millions de tĂ©lĂ©spectateurs en audience cumulĂ©e hebdomadaire Budget annuel 112, 5 M€. L’Association internationale des maires francophones AIMF associant plus de 307 membres dans 52 pays reprĂ©sentant plus de 130 millions d’habitants. L’UniversitĂ© Senghor Ă  Alexandrie Egypte qui intervient dans la formation de cadres, essentiellement africains. L’AssemblĂ©e parlementaire de la Francophonie APF est Ă©galement un acteur de la Francophonie institutionnelle. Elle regroupe des Ă©lus de 88 parlements ou organisations parlementaires 55 sections membres[1], 15 sections associĂ©es et 18 observateurs. Note de l'auteur[1] Actuellement l’APF ne compte que 54 membres, le 55e, la RĂ©publique arabe syrienne, Ă©tant suspenĂ©mocratique du Congo, de la CĂŽte d’Ivoire, du Gabon, de GuinĂ©e, du Mali, du Niger, du SĂ©nĂ©gal et du Togo. un peu plus de 20 % se trouvent en Europe France, avec plus de 15 millions d’élĂšves et d’étudiants, Suisse romande, FĂ©dĂ©ration Wallonie Bruxelles en Belgique et Luxembourg. un peu plus de 6 % sont en AmĂ©rique QuĂ©bec et HaĂŻti principalement. Ces effectifs sont en augmentation de 8 % depuis 2014, grĂące au dynamisme de deux zones Afrique subsaharienne et ocĂ©an Indien ; Afrique du Nord et Moyen Orient. On observe un recul en Asie et une stabilitĂ© dans les pays europĂ©ens. Le retour partiel du français comme langue d’enseignement au Maroc et en Tunisie n’apparaĂźt pas dans ces statistiques. Dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne et en HaĂŻti, cet enseignement se heurte Ă  des problĂšmes de moyens. Aujourd’hui un enfant, adolescent et jeune sur trois n’est pas scolarisĂ© en Afrique subsaharienne, selon les statistiques de l’UNESCO, et les systĂšmes Ă©ducatifs, notamment dans l’enseignement public, sont Ă  la peine, avec des classes surchargĂ©es, mal Ă©quipĂ©es et des enseignants mal payĂ©s. A cela s’ajoute, pour un certain nombre d’entre eux, un problĂšme de formation touchant Ă  la fois Ă  la maĂźtrise de la langue française et Ă  la pĂ©dagogie. L’enseignement français Ă  l’étranger 522 Ă©tablissements scolaires ; 139 pays ; 370 000 Ă©lĂšves dont 40 % de Français, en 2019-2020 qui constitue le premier cercle de rayonnement de la politique d’influence de la France, ne reprĂ©sente aujourd’hui que 0,43 % des effectifs d’ensemble et le doublement annoncĂ© par les autoritĂ©s françaises de ces effectifs pour 2030, Ă  supposer qu’il puisse ĂȘtre rĂ©alisĂ©, n’aura qu’un impact limitĂ© puisqu’en toute hypothĂšse, les Ă©coles françaises de l’étranger n’accueilleront en 2030 que moins de 1% des effectifs globaux des Ă©lĂšves et Ă©tudiants suivant un enseignement en français dans le monde. Les enseignants On ne saurait parler d’enseignement du et en français sans s’intĂ©resser aux professeurs de français auxquels le prĂ©sident de la RĂ©publique française a rendu un hommage appuyĂ© lors de son intervention Ă  l’Institut de France en mars 2018 Le professeur de français, cette figure centrale, qui forge l’esprit, la sensibilitĂ©, la mĂ©moire, la curiositĂ© parce que la grammaire, le vocabulaire, l’étymologie et, bien souvent, la littĂ©rature sont le terreau oĂč nos vies s’enracinent. Le professeur de français est le garant et le moteur de la vitalitĂ© mĂȘme de la langue française. Nous savons tous ici notre dette Ă  l’égard des Ă©veilleurs qui nous jettent parfois contre grĂ© dans les mĂ©andres de la grammaire et dans les grands espaces du roman ou de la poĂ©sie, faisant croĂźtre en nous ce qui Ă©tait encore confus, latent. Notre premiĂšre et plus grande responsabilitĂ© est ainsi de rendre ses lettres de noblesse au mĂ©tier de professeur et singuliĂšrement au mĂ©tier de professeur de français. » On ne peut que se fĂ©liciter de cette prise de conscience du rĂŽle des professeurs de français, ambassadeurs anonymes et fervents soutiens de la langue française, partout dans le monde »[1], comme Marie-Laure Poletti et moi les avons qualifiĂ©s dans notre livre. Leur nombre est estimĂ© Ă  environ 900 000 dans le monde. Et il convient de saluer l’initiative prise par les autoritĂ©s françaises de crĂ©er en 2019 une JournĂ©e internationale des professeurs de français, le 28 novembre. En mĂȘme temps, on ne peut que dĂ©plorer la baisse continue des bourses de stages en France pour ces mĂȘmes professeurs qui constituent pourtant des instruments essentiels pour leur formation continue et donc pour la qualitĂ© de leur enseignement. Et comment expliquer l’incapacitĂ© chronique de la Francophonie et de ses Etats membres Ă  assurer Ă  la FĂ©dĂ©ration internationale des professeurs de français FIPF qui fĂ©dĂšre 180 associations dans 140 pays et joue un rĂŽle symbolique essentiel pour la reconnaissance de ces enseignants, une subvention de fonctionnement qui lui permette d’animer sereinement et efficacement ce rĂ©seau mondial ? Car, Ă  l’évidence, l’avenir du français dĂ©pendra largement de la capacitĂ© Ă  assurer la relĂšve des gĂ©nĂ©rations et Ă  former des professeurs de français en nombre suffisant, et avec un niveau de langue satisfaisant. Note de l'auteur[1] Roger Pilhion, Marie-Laure Poletti 
 et le monde parlera français, Iggybook, 2017,dĂ©dicace du livre Quelles perspectives pour le français comme langue de communication internationale ? Selon les projections de l’OIF pour 2060, l’anglais atteindrait 4 milliards de locuteurs, le français entre 477 et 747 millions en 2070, l’arabe plus de 700 millions, l’espagnol moins de 500 millions, le portugais moins de 350 millions. Ce fort potentiel de dĂ©veloppement du français s’explique par la progression dĂ©mographique attendue en Afrique, dont la population devrait passer d’1,2 milliard d’habitants aujourd’hui Ă  plus de 2,5 milliards en 2050 et Ă  4,4 milliards en 2100. Le français pourrait, selon cette estimation, devenir la 3e ou la 4e langue la plus parlĂ©e dans le monde, aprĂšs le mandarin et l’anglais, et avant ou aprĂšs l’arabe, et la deuxiĂšme langue monde ». Mais l’écart important entre l’hypothĂšse haute et l’hypothĂšse basse tient au fait qu’un certain nombre de conditions doivent ĂȘtre rĂ©unies, qui dĂ©pendent de facteurs extrĂȘmement divers La volontĂ© politique des États Celle-ci est Ă©videmment essentielle, comme l’a illustrĂ©, a contrario, dans un passĂ© rĂ©cent, la dĂ©cision du prĂ©sident du Rwanda, Paul Kagame, de substituer Ă  l’enseignement en français un enseignement en anglais dans son pays. Le français ne peut se dĂ©velopper qu’avec le soutien des Etats. Son avenir passe nĂ©cessairement par son enseignement dans les systĂšmes Ă©ducatifs Ă©trangers. La part que reprĂ©sentent les alliances françaises, les instituts français et les Ă©coles françaises Ă  l’étranger est infime de l’ordre de 1 %. La demande sociale de français Les rĂ©centes Ă©volutions concernant l’enseignement du français langue Ă©trangĂšre sont, Ă  cet Ă©gard, significatives. Le choix du français, de prĂ©fĂ©rence Ă  d’autres langues, tient Ă  la perception qu’en ont les parents d’élĂšves et les Ă©lĂšves et Ă©tudiants eux-mĂȘmes, selon l’environnement international dans lequel ils vivent. La faible implantation de la francophonie en Asie et en AmĂ©rique latine explique, en bonne part, la relative dĂ©saffection pour le choix de cette langue, alors que la France, Ă  laquelle cette langue reste largement identifiĂ©e, est devenue une puissance moyenne. Il est loin le temps oĂč l’Union soviĂ©tique ou l’Espagne franquiste fixaient autoritairement des quotas pour les diffĂ©rentes langues vivantes Ă©trangĂšres enseignĂ©es dans leurs Ă©coles. Ces mesures autoritaires bĂ©nĂ©ficiaient au français, Ă  l’époque. Faut-il le regretter ? Ceci vaut aussi pour le choix de l’emploi du français dans un environnement multilingue. Si la langue est perçue comme un ascenseur social ou un vecteur de rĂ©ussite, elle se dĂ©veloppera. La capacitĂ© Ă  convaincre les acteurs Ă©conomiques, notamment français, de l’importance de l’espace Ă©conomique de la francophonie. Ce concept de francophonie Ă©conomique a cours depuis longtemps au QuĂ©bec. Il passe, en revanche, beaucoup moins facilement dans les milieux d’affaires français. DĂšs le milieu des annĂ©es 1980, une rĂ©flexion sur le volet Ă©conomique de la francophonie a Ă©tĂ© engagĂ©e Ă  l’initiative du QuĂ©bec. Le IIe Sommet des chefs d’État et de gouvernement francophones de QuĂ©bec a ainsi créé en 1987 le Forum francophone des affaires FFA dont la mission Ă©tait de dĂ©fendre le français comme langue Ă©conomique et de travail, de favoriser les Ă©changes entre les entreprises des pays francophones et d’accroĂźtre l’influence du secteur privĂ© dans l’économie des pays. Mais l’activitĂ© de ce Forum s’est malheureusement trop limitĂ©e Ă  des opĂ©rations Ă©vĂ©nementielles. La publication du rapport de Jacques Attali en 2014 et l’organisation d’un forum Ă©conomique de la Francophonie, Ă  l’initiative de Macky Sall, prĂ©sident de la RĂ©publique du SĂ©nĂ©gal, Ă  l’occasion du XVe Sommet de la Francophonie de Dakar en novembre 2014, qui a rĂ©uni plus de 1 300 investisseurs et dĂ©cideurs politiques, n’ont pas produit les effets attendus. Saluons, Ă  cet Ă©gard, le forum FrancophoNice, ouvert en juin 2019 par le secrĂ©taire d’Etat Jean-Baptiste Lemoyne,qui a l’ambition de devenir un rendez-vous annuel, Ă  Nice, ancrĂ© dans une approche rĂ©gionale euro-mĂ©diterranĂ©enne, avec l’implication d’acteurs Ă©conomiques internationaux et locaux. La mobilisation de la Francophonie et de ses opĂ©rateurs sur ces questions. L’adhĂ©sion d’un pays Ă  la Francophonie devrait, en toute logique, impliquer des engagements en faveur de la langue française ! La faible implication de l’Organisation sur cette question, pourtant centrale compte tenu de sa spĂ©cificitĂ©, constitue un vĂ©ritable paradoxe et devrait, Ă  mon sens, ĂȘtre revue. Les dossiers ne manquent pourtant pas emploi du français dans l’Union europĂ©enne ; usage du français dans les organisations internationales et notamment l’Union africaine ; politiques de soutien aux rĂ©formes Ă©ducatives dans les pays du sud et formation des enseignants
 La nĂ©cessitĂ© de relever le dĂ©fi de la scolarisation, en particulier dans les pays d’Afrique subsaharienne ayant fait le choix d’un enseignement en français et en HaĂŻti. Le soutien au dĂ©veloppement des systĂšmes Ă©ducatifs dans les pays d’Afrique subsaharienne et en HaĂŻti est essentiel, car la formation des jeunes est au cƓur du dĂ©veloppement. A cet Ă©gard, on ne peut que se fĂ©liciter des engagements pris par le prĂ©sident Macron vis-Ă -vis du Partenariat mondial de l’éducation, opĂ©rateur pivot pour la coopĂ©ration Ă©ducative Ă  l’échelle du continent africain, aprĂšs des annĂ©es de dĂ©sengagement de la France en matiĂšre de coopĂ©ration Ă©ducative sous les prĂ©sidences de Nicolas Sarkozy et de François Hollande. D’autres facteurs ne doivent, par ailleurs, pas ĂȘtre sous-estimĂ©s. Ce sont les points de fragilitĂ© qui s’attachent au français en tant que langue de communication internationale et qui rendent les projections sur son avenir assez alĂ©atoires. En voici quelques exemples La situation hĂ©gĂ©monique de l’anglais a eu pour corollaire d’affaiblir les positions du français dans les institutions internationales. C’est particuliĂšrement sensible au sein des services de l’Union europĂ©enne. Un rapport de 2019 du dĂ©putĂ© europĂ©en Bruno Fuchs, co-rĂ©digĂ© avec Hamsa Fassi-Fihri Belgique et Sorin Cimpeanu Roumanie, permet d’en mesurer l’ampleur 
 en 1970, au sein de la Commission europĂ©enne, les documents officiels Ă©taient Ă  60 % rĂ©digĂ©s en français et Ă  40 % en langue allemande. En 2017, le français ne reprĂ©sentait plus que 2,58 % et l’allemand 2,02 % alors que l’anglais reprĂ©sentait 84,38 % et que les vingt autres langues officielles et de travail se partageaient les 11,02 % restants. » L’anglais a acquis une position dominante, voire exclusive, dans le transport aĂ©rien et dans les Ă©changes scientifiques. L’anglais est devenu la langue du transport aĂ©rien, y compris pour des vols intĂ©rieurs de pays non anglophones ! Le classement acadĂ©mique des universitĂ©s mondiales par l’universitĂ© Jiao Tong de Shanghai, qu’on appelle communĂ©ment le classement de Shanghai[1] comprend, parmi six critĂšres quantitatifs, le nombre de publications dans deux revues scientifiques anglophones Nature et Science. Et la carriĂšre d’un chercheur, quelle que soit sa langue de travail, implique aujourd’hui qu’il publie en anglais. Beaucoup, en France mĂȘme, ont tendance Ă  considĂ©rer l’anglais comme la langue des affaires. Que dire du choix des autoritĂ©s françaises du terme Choose France » pour dĂ©signer un sommet Ă©conomique international organisĂ© en France par les autoritĂ©s françaises pour promouvoir les investissements Ă©trangers ? On ne compte plus, de mĂȘme, les Ă©coles de gestion en France dont le nom est en anglais et, qui plus est, au prĂ©texte d’attirer un public international, ouvrent des formations en anglais, y compris pour des Ă©tudiants français et francophones. L’indiffĂ©rence des Ă©lites françaises et de l’opinion publique contribue Ă  cet affaiblissement. L’ancien secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’OIF, Abdou Diouf, s’en Ă©tait Ă©mu publiquement Ă  diverses reprises. Comment ne pas ĂȘtre frappĂ© par l’invasion douce » de l’environnement linguistique en France mĂȘme ? Dans les mĂ©dias, le recours Ă  des termes anglais ou franglais est de plus en plus frĂ©quent ; dans la publicitĂ©, il est monnaie courante ; dans la vie quotidienne mĂȘme, le recours Ă  des termes anglais ou franglais est devenu un must ». Que dire du slogan retenu par la Ville de Paris pour sa candidature aux Jeux Olympiques Made for sharing » ? Ce choix de l’anglais Ă©tait d’autant plus malencontreux, en l’espĂšce, que la langue française est la premiĂšre langue des Jeux olympiques, celle qui fait foi en cas de litige, et que les pouvoirs publics français et l’OIF investissent Ă  chaque compĂ©tition pour conforter l’emploi du français pendant les Jeux, avec en gĂ©nĂ©ral une bonne Ă©coute de la part des organisateurs. École française Total – Mlf Esbjerg Pourtant les Français restent trĂšs attachĂ©s Ă  leur langue. Souvenons-nous de l’ñpretĂ© des dĂ©bats lors des tentatives de rĂ©forme de l’orthographe ! Songeons aux nombreux concours d’orthographe qui passionnent beaucoup de nos compatriotes. Mais cette passion semble s’éteindre dĂšs que la langue sort des frontiĂšres de l’hexagone. Comme si elle n’existait pas au-delĂ . Peut-ĂȘtre cela tient-il au fait que les Français ne se perçoivent pas comme francophones » ? Car aux yeux de beaucoup de Français, les francophones, ce sont les autres. Et l’international s’apprĂ©hende pour eux aujourd’hui en anglais, tout naturellement, invasion douce oblige ! Saluons, dans ce contexte, l’engagement personnel du PrĂ©sident Emmanuel Macron pour la promotion de la langue française et du plurilinguisme dans un discours d’une heure trente Ă  l’Institut de France AcadĂ©mie française le 20 mars 2018, Ă  l’occasion de la JournĂ©e de la Francophonie. Sa dĂ©marche est absolument sans prĂ©cĂ©dent pour un prĂ©sident de la RĂ©publique sous la Ve RĂ©publique. Elle marque une rupture claire avec le nĂ©ocolonialisme symbolisĂ© par la FrançAfrique » et s’accompagne d’une condamnation claire du colonialisme, qu’il avait dĂ©jĂ  qualifiĂ© de crime contre l’humanitĂ© » lors d’une visite en AlgĂ©rie en fĂ©vrier 2017, lorsqu’il n’était encore que candidat Ă  la prĂ©sidence. Et elle s’inscrit dans un esprit d’ouverture qu’il a voulu symboliser par le choix d’une Ă©crivaine franco-marocaine, LeĂŻla Slimani, dont il a fait sa ReprĂ©sentante personnelle au Conseil permanent de la Francophonie. D’ores et dĂ©jĂ  quelques initiatives importantes mĂ©ritent d’ĂȘtre soulignĂ©es le mandat donnĂ© Ă  l’Agence française de dĂ©veloppement d’intervenir dans le financement de projets intĂ©ressant la francophonie et la promotion du français. Cette mesure, en apparence un peu technocratique, permettra de financer, sur les crĂ©dits de la principale banque de financement de la coopĂ©ration française, des projets comportant une dimension linguistique en Afrique et Ă  HaĂŻti. C’est dans ce cadre qu’un prĂȘt de PROPARCO, filiale de l’AFD pour les opĂ©rateurs privĂ©s, a, d’ores et dĂ©jĂ , pu ĂȘtre accordĂ© Ă  la Mission laĂŻque française pour la construction ou la rĂ©novation d’écoles en Egypte, en Ethiopie, au Liban et au Maroc. la crĂ©ation annoncĂ©e d’un dictionnaire des francophones ». Outil numĂ©rique et collaboratif, ce dictionnaire prendra la forme d’une application, disponible notamment sur tĂ©lĂ©phones portables et tablettes. Il devrait ĂȘtre lancĂ© en mars 2020, Ă  l’occasion de la JournĂ©e de la Francophonie. Faisant Ă©cho au dictionnaire de l’AcadĂ©mie française, il constitue, enfin, une reconnaissance de la pluralitĂ© du français, dans les diffĂ©rents contextes oĂč cette langue s’exprime. le projet de crĂ©ation d’une CitĂ© internationale de la langue française » au chĂąteau de Villers-CotterĂȘts oĂč fut signĂ©e par François 1er, en aoĂ»t 1539, l’Edit qui imposa le français comme langue administrative du royaume de France au lieu du latin. Cette CitĂ© qui illustrera la francophonie sous tous ses aspects et accueillera des artistes et chercheurs en rĂ©sidence devrait voir le jour en 2022. InstallĂ©e dans un des hauts-lieux de l’histoire de la langue française, elle constitue un vĂ©ritable trait d’union entre les origines de l’essor du français en France et son dĂ©veloppement international actuel, en valorisant la diversitĂ© des cultures qui s’expriment dĂ©sormais Ă  travers cette langue. l’organisation d’une saison des cultures africaines en France Africa 2020 qui couvrira les 54 pays du continent et valorisera l’Afrique francophone, anglophone et lusophone, en intĂ©grant l’Afrique du Nord. Mais de la parole aux actes, beaucoup reste Ă  faire et l’absence, nouvelle en France depuis l’élection du prĂ©sident Emmanuel Macron, d’un ministĂšre chargĂ© de la francophonie commence Ă  se faire sentir. Car rien ne vaut un ministre ou un secrĂ©taire d’Etat pour impulser une politique d’ensemble cohĂ©rente et forte et pour remporter des arbitrages budgĂ©taires. C’est ainsi que l’augmentation importante des droits d’inscription dans les universitĂ©s françaises dĂ©cidĂ©e en avril 2019 pour les Ă©tudiants Ă©trangers d’origine non europĂ©enne [2 770 euros en licence contre 170 euros pour les Ă©tudiants français et europĂ©ens et 3 770 euros en master contre 243 euros] va Ă  l’encontre de la politique d’appui Ă  la promotion de la francophonie puisqu’elle aura pour effet de rĂ©duire de façon drastique le nombre d’étudiants originaires du Maghreb, d’Afrique francophone et d’HaĂŻti, dont beaucoup sont dans l’incapacitĂ© d’acquitter ces droits. Saisi par des associations d’étudiants, le Conseil constitutionnel, a rendu un avis prĂ©cisant que l’exigence constitutionnelle de gratuitĂ© pour l’éducation s’applique Ă  l’enseignement supĂ©rieur public », mais il ajoute que cette exigence ne fait pas obstacle, pour ce degrĂ© d’enseignement, Ă  ce que des droits d’inscription modiques soient perçus en tenant compte, le cas Ă©chĂ©ant, des capacitĂ©s financiĂšres des Ă©tudiants ». Il appartient maintenant au Conseil d’Etat de prĂ©ciser ce que recouvre ce terme de modique » et de trancher. Mais quelle que soit la dĂ©cision, cette affaire illustre la nĂ©cessitĂ© d’une coordination interministĂ©rielle accrue sur des questions aussi complexes et sensibles. Nous appelons de nos vƓux, Marie-Laure Poletti et moi dans notre livre, la nomination d’un ministre dĂ©lĂ©guĂ© auprĂšs du Premier ministre, chargĂ© de la francophonie. Au-delĂ  du français, c’est aussi la diversitĂ© culturelle et linguistique du monde qui est en jeu et la question des identitĂ©s. Nous touchons Ă  ce que l’homme a de plus profond en lui. La distance qui s’est créée entre les EuropĂ©ens et l’Union europĂ©enne ne tient-elle pas, pour partie, Ă  cette question des langues ? AprĂšs le Brexit, l’anglais deviendra extrĂȘmement minoritaire dans l’espace de l’Union europĂ©enne qui ne comptera plus que 5 millions d’anglophones de langue maternelle pour 450 millions de citoyens. Soit Ă  peine plus de 1 % pour cent de la population ! Et notons, pour en sourire, que les Irlandais et les Maltais, qui constituent ces 5 millions d’anglophones, ont fait le choix, respectivement, du gaĂ©lique et du maltais comme langue officielle au sein de l’Union europĂ©enne et, cerise sur le gĂąteau, que ces deux pays ont adhĂ©rĂ©, en 2018, Ă  l’Organisation internationale de la Francophonie, portant Ă  19 sur 27 aprĂšs le Brexit le nombre de pays de l’Union europĂ©enne membres de la Francophonie.[2] Le Brexit constitue une opportunitĂ© pour redĂ©finir l’emploi des langues au sein des instances de l’Union, non pas pour y favoriser outre mesure le français, mais pour instaurer un rĂ©el plurilinguisme, conforme Ă  l’identitĂ© de l’Europe, autour de quelques grandes langues
 Notes de l'auteur Appellation commune du Academic Ranking of World Universities » en anglais, ou ARWU Liste des pays de l’Union europĂ©enne Ă©galement membres de l’OIF mpd = membre de plein droit ; = membre associĂ© ; o = observateur Autriche o ; Belgique mpd ; Bulgarie mpd ; Chypre ; Croatie o ; Estonie o ; France mpd ; GrĂšce mpd ; Hongrie o ; Irlande o ; Lettonie o ; Lituanie o ; Luxembourg mpd ; Malte o ; Pologne o ; RĂ©p. TchĂšque o ; Roumanie mpd ; Slovaquie o et SlovĂ©nie o Conclusion La langue française n’appartient donc plus seulement Ă  la France, les Français ne reprĂ©sentant qu’un peu plus du quart des francophones dans le monde. Le français est une langue mondiale, parlĂ©e sur les cinq continents. Elle est une langue de communication internationale, avec quelques autres langues, finalement assez peu nombreuses, l’anglais, l’espagnol, le portugais et l’arabe principalement. Elle l’est parce que des Africains, des AmĂ©ricains, des EuropĂ©ens, des Asiatiques, des OcĂ©aniens, s’en sont emparĂ©. Pour les uns, elle est une langue d’ouverture internationale. L’ancien prĂ©sident sĂ©nĂ©galais Leopold Sedar Senghor la prĂ©sentait comme un merveilleux outil, trouvĂ© dans les dĂ©combres du RĂ©gime colonial. » L’écrivain algĂ©rien Kateb Yacine la qualifiait au contraire de butin de guerre ». Pour d’autres, les QuĂ©bĂ©cois, elle est une langue identitaire pour la sauvegarde de laquelle ils ont dĂ» lutter. Pour d’autres encore, comme la plupart des Français, elle est simplement la langue dans laquelle on grandit sans se poser de questions. Et pour la majoritĂ© des francophones, elle devient une de leur langue d’usage, dans le contexte multilingue qui est le leur. Les perspectives de son dĂ©veloppement sont importantes, parce que la langue française est une langue africaine. Mais ne tombons dans le piĂšge de la surenchĂšre, comme le font trop souvent certains hommes politiques français, en annonçant 700, voire 800 millions de locuteurs Ă  l’horizon de 2050. En la matiĂšre, le pragmatisme prĂ©vaut et le français ne se dĂ©veloppera que si ses locuteurs ont le sentiment qu’il rĂ©pond Ă  de vrais besoins, qu’il est utile pour l’accĂšs Ă  la connaissance, pour la crĂ©ation, pour le commerce, pour le dĂ©veloppement et plus gĂ©nĂ©ralement pour toutes les activitĂ©s humaines qui impliquent des Ă©changes. En outre, il est difficile aujourd’hui de savoir quels seront les effets des logiciels de traduction, qui progressent rapidement, sur l’équilibre des langues. Quoiqu’il en soit, dans cette guerre des langues » qui ne dit pas son nom, le français n’a pas dit son dernier mot », comme le souligne fort justement FrĂ©dĂ©ric Pennel dans un livre qui vient de paraĂźtre et dont je recommande vivement la lecture.[1] Note de l'auteur[1] FrĂ©dĂ©ric Pennel, Guerre des langues, le français n’a pas dit son dernier mot, Ă©ditions François Bourin, Paris, 2019. Article de Roger Pilhion, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la Mlf
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  • quel langue parle t on au mexique