Nousconnaissons bien les amours de George Sand avec l'Ă©crivain Alfred de Musset et le musicien FrĂ©dĂ©ric Chopin, qui ont fait l'objet de nombreux ouvrages, films ou spectacles. La relation la plus longue et la plus harmonieuse, qu'elle entretint avec le sculpteur Alexandre Manceau, est beaucoup moins cĂ©lĂšbre. C'est elle qui fait l'objet du UNE VISITE AU DOCTEUR PAGELLO LA DÉCLARATION D’AMOUR DE GEORGE SAND Faudra-t-il nous rĂ©signer Ă  n’avoir que la Confession d’un enfant du siĂšcle et les trop discrĂštes expansions de LĂ©lia ? Continuera-t-on Ă  dĂ©rober Ă  notre curiositĂ© si fortement excitĂ©e cette correspondance des deux grands amoureux, dont l’un des deux au moins fut emportĂ© dans le tourbillon de folie — jusqu’à la mort ? Et cependant, ne l’a-t-on pas, depuis quelques annĂ©es, tant Ă©miettĂ©e par menus fragments qu’il n’est plus de mystĂšre que pour les profanes ? Au surplus, Ă  dĂ©faut des confidences de Lui et des rĂ©vĂ©lations d’Elle, n’avons-nous pas la confession, nous devrions dire la dĂ©position d’un tĂ©moin, un tĂ©moin que les circonstances ont fait tout Ă  coup passer du rĂŽle de comparse Ă  celui de premier sujet ? À notre sollicitation, le docteur Pagello, qui avait jusqu’alors gardĂ© un silence obstinĂ©, s’est dĂ©parti de cette rĂ©serve dont nul ne l’avait pu faire sortir jusqu’à ces derniers temps. Il a consenti Ă  parler. AprĂšs avoir fait connaĂźtre dans quelles circonstances[1] Ă©tait nĂ©e la liaison qui l’illustra et dont tout fier il se montre, il est allĂ© plus avant dans la voie des aveux il a tenu Ă  conter lui-mĂȘme sa bonne fortune, et c’est avec empressement qu’il nous a fait accueil, il y a quelques semaines, quand nous nous sommes rendu Ă  Bellune et que nous sommes allĂ© frapper Ă  la porte de la maison mĂȘme qu’habite avec sa famille le docteur Pietro Pagello. Nous tenions Ă  voir de prĂšs le hĂ©ros de l’aventure dont nous avions contĂ© les Ă©pisodes, et, aprĂšs avoir reçu l’assurance que notre visite serait accueillie sans dĂ©plaisir, nous nous sommes fait prĂ©senter au vĂ©nĂ©rable octogĂ©naire. C’est M. le docteur Just Pagello, mĂ©decin en chef de l’hĂŽpital civil de Bellune, qui a bien voulu nous servir d’interprĂšte en la circonstance. Notre tĂąche Ă©tait particuliĂšrement dĂ©licate nous ne parlions pas l’italien, et le docteur Pietro Pagello avait grande peine Ă  comprendre le français. Heureusement son fils, le docteur Just Pagello, secondĂ© par Mme Just Pagello, qui a Ă©tĂ©, en la circonstance, d’une amabilitĂ© et d’une bonne grĂące toutes françaises, nous est venu en aide et nous a tirĂ© d’embarras. Il fut tout de suite entendu que nous Ă©tablirions une liste de questions qui seraient transmises par M. Pagello fils Ă  son pĂšre dans leur traduction italienne. Le vieillard rĂ©pondrait dans sa langue, et ses rĂ©ponses devaient ĂȘtre Ă  leur tour traduites en français Ă  notre intention par M. le docteur Just Pagello. AprĂšs un moment d’attente dans un salon coquettement meublĂ©, M. le docteur Just Pagello vient nous prĂ©venir que son pĂšre nous expecte ». Notre connaissance, si imparfaite qu’elle soit, de la langue latine, un peu oubliĂ©e, nous permet de comprendre cette expression qui, de prime abord, nous avait surpris. Deux ou trois marches gravies, et nous nous trouvons de plain-pied, aprĂšs avoir traversĂ© une petite chambre oĂč rien ne retient nos regards, dans le cabinet de travail du vieillard. Il est tout lĂ -bas, blotti dans un des coins les plus reculĂ©s de la piĂšce, enfoncĂ© dans un fauteuil sans style, d’oĂč il se soulĂšve Ă  notre approche. De haute stature, mais voĂ»tĂ©e par les ans, le docteur Pietro Pagello a conservĂ© une verdeur qui n’accuse pas son Ăąge. Mais on a peine Ă  Ă©voquer, devant ce masque sĂ©nile, le brillant cavalier des temps romantiques et romanesques. C’est avec une vĂ©ritable effusion que nous accueille M. Pietro Pagello, qui parait flattĂ©, malgrĂ© tout, de la recherche dont il est l’objet. Comme nous balbutions un remerciement, M. Pagello fils nous prĂ©vient que son pĂšre est tout Ă  fait sourd, et qu’il sera prĂ©fĂ©rable, comme il nous l’a proposĂ©, de s’en tenir Ă  une conversation par Ă©crit. Nous acceptons ce mode d’interview, dont la nouveautĂ© n’est pas pour nous dĂ©plaire, et, assis Ă  la table qu’on nous dĂ©signe, nous Ă©tablissons notre questionnaire. Ce qui nous prĂ©occupe avant tout, c’est de connaitre l’impression de M. Pagello sur l’article que nous avons publiĂ© dans la Revue hebdomadaire un mois auparavant. Avons-nous bien interprĂ©tĂ© la pensĂ©e de celui qui nous a fait l’honneur d’une lecture que nous avons sue trĂšs attentive ? Nous cĂ©dons la parole Ă  M. Pagello C’est un Ă©crit d’honnĂȘte homme trĂšs proche de la vĂ©ritĂ©, et que j’ai trouvĂ© pourvu d’une bienveillance dont je tiens Ă  vous remercier mais certains dĂ©tails vous ont Ă©chappĂ©, et on ne saurait vous en vouloir, puisque vous ne les connaissez pas. Je vais donc, selon votre dĂ©sir, complĂ©ter les renseignements que vous sollicitez. Mais ma mĂ©moire, toute fidĂšle qu’elle soit, me servira peut-ĂȘtre mal ; c’est si loin, tout cela ! Vous voudrez bien excuser Ă  ses dĂ©faillances. On a dit que j’avais conseillĂ© le retour en France d’Alfred de Musset pour rester seul auprĂšs de la Sand le docteur Pagello ne parle pas en d’autres termes de Mme Sand ; mais hĂątons-nous de dire que cette expression n’a dans sa bouche aucun caractĂšre injurieux. C’est une erreur absolue. C’est Alfred de Musset qui voulut, malgrĂ© mes conseils, joints aux priĂšres de George Sand, s’embarquer pour la France, encore incomplĂštement remis et Ă  peine convalescent d’une maladie Ă  laquelle il avait failli succomber. Cette maladie avait Ă©tĂ© des plus sĂ©rieuses ; vous en jugerez quand vous saurez que c’était une typhoĂŻdette sic, compliquĂ©e de dĂ©lire alcoolique. Alfred de Musset, d’aprĂšs moi, n’était pas un Ă©pileptique, ainsi que certains l’ont insinuĂ© ; les crises qu’il avait Ă©taient des crises d’alcoolisme aigu ; c’était un fort buveur, et, comme il avait un systĂšme nerveux trĂšs surmenĂ©, l’usage des boissons spiritueuses a achevĂ© de le dĂ©traquer
 Quelle a Ă©tĂ© notre existence commune, Ă  la Sand et Ă  moi, aprĂšs le dĂ©part de Musset, je vais essayer de vous le dire. Nous avons quittĂ© presque tout de suite l’hĂŽtel Danieli pour prendre un appartement Ă  San Fantino, au centre de Venise, oĂč nous installĂąmes notre mĂ©nage. Mon frĂšre Robert, qui est mort il y a six ans, en 1890, habitait sous le mĂȘme toit que nous. Il ne comprenait pas, lui qui ne cĂ©dait pas facilement aux emportements de la passion, comment j’avais pu m’éprendre de la Sand, peu sĂ©duisante Ă  son grĂ© ; il faut vous dire que George Sand Ă©tait trĂšs amaigrie Ă  cette Ă©poque. DĂšs que mon oncle connut ma liaison, il interdit Ă  mon frĂšre de rester plus longtemps avec nous. Et pourtant notre vie ne se passait pas qu’en plaisirs. George Sand travaillait, et travaillait beaucoup. Elle ne se permettait qu’une distraction, c’était la cigarette ; encore Ă©crivait-elle tout en fumant. Elle fumait du tabac oriental et aimait Ă  rouler elle-mĂȘme ses cigarettes et les miennes. Peut-ĂȘtre Ă©tait-ce pour elle une source d’inspiration, car elle s’interrompait pour suivre les spirales de la fumĂ©e, noyĂ©e dans sa rĂȘverie. C’est pendant son sĂ©jour Ă  Venise qu’elle a composĂ©, sur cette table de jeu Ă  laquelle je suis appuyĂ© en ce moment, ses Lettres d’un voyageur, et aussi son roman de Jacques. Je lui ai Ă©tĂ© dans la circonstance d’un faible secours, et ma collaboration s’est bornĂ©e Ă  peu de chose ; je lui ai fourni quelques renseignements sur l’histoire de Venise, sur les mƓurs du pays, et je l’ai souvent accompagnĂ©e dans les cabinets de lecture et Ă  la bibliothĂšque Marciana. Elle possĂ©dait bien notre langue, mais pas assez pour Ă©crire dans des revues italiennes ; de fait, elle n’a jamais songĂ© Ă  y Ă©crire. Elle avait assez Ă  faire Ă  composer sa copie » pour la Revue des Deux Mondes, car rĂ©guliĂšrement elle envoyait ses feuillets Ă  M. Buloz. Elle travaillait six Ă  huit heures de suite, de prĂ©fĂ©rence dans la soirĂ©e ; le plus souvent, le travail se prolongeait assez avant dans la nuit ; elle Ă©crivait sans s’arrĂȘter et sans faire de ratures. Les traits dominants du caractĂšre de George Sand Ă©taient la patience et la douceur, une douceur inaltĂ©rable ; elle ne se fĂąchait jamais et se montrait toujours satisfaite de son sort
 Quand nous ne mangions pas au dehors, elle prĂ©parait elle-mĂȘme les repas. C’était d’ailleurs une cuisiniĂšre Ă©mĂ©rite, qui excellait dans la confection des sauces ; elle aimait beaucoup le poisson ; aussi Ă©tait-ce un plat qui figurait souvent sur notre table. Elle digĂ©rait, au reste, trĂšs bien toutes sortes d’aliments, n’étant jamais malade, sauf des gastralgies sans gravitĂ© ; je n’ai pas eu Ă  lui prescrire de mĂ©dicaments. Je ne dois pas oublier de vous faire connaĂźtre un talent particulier de George Sand elle dessinait admirablement, mais c’était surtout dans la charge qu’elle se plaisait. Ses caricatures Ă©taient des plus drolatiques ; elle vous croquait une personne en deux coups de crayon, alors mĂȘme qu’elle ne l’avait vue qu’une seule fois. Ma fille aĂźnĂ©e a gardĂ© quelques-uns de ces dessins qu’elle pourra vous montrer
 George Sand buvait beaucoup de thĂ© pour s’exciter, au travail
 » Ce disant, le vieillard se penche vers une armoire vitrĂ©e, Ă  laquelle son fauteuil se trouve adossĂ©, en retire une tasse Ă  larges bords, de contours Ă©lĂ©gants, munie de sa soucoupe, d’une profondeur inusitĂ©e. Cette tasse prĂ©sente cette particularitĂ© qu’elle semble ĂȘtre d’étain fin, alors qu’au toucher il est aisĂ© de reconnaĂźtre que la matiĂšre qui la constitue est une poterie vernissĂ©e, une de ces terres Ă  reflets stannifĂšres comme on en fabrique, nous a-t-on assurĂ© depuis, dans les environs de Venise. AprĂšs l’avoir considĂ©rĂ©e avec attention, nous la restituons Ă  M. Pagello, qui nous prie de la conserver, en souvenir de notre entrevue. De tout le service, il ne me reste plus que quatre tasses », nous dit le vieillard, qui veut sans doute nous tĂ©moigner de la sorte quelle valeur il attache Ă  son cadeau ; nous l’en remercions d’autant plus vivement et le prions, pour mettre le comble Ă  sa gracieusetĂ©, d’accompagner son don de quelques lignes qui lui serviront comme de certificat d’origine. D’une Ă©criture un peu tremblĂ©e, le docteur Pagello trace ces caractĂšres All’ Egregio Dr CabanĂšs, In renovia della visita che mi pouste oggi, Ă  Belluno, si offro questa tassa, della quale molte volte la Sand ha forbitto il the quando abitava con me a Venezia Belluna, 4 7bre 1896. Pietro Pagello. » Ce qu’il est aisĂ© de traduire En souvenir de la visite que vous m’avez faite ici, Ă  Bellune, je vous offre cette tasse, dans laquelle bien des fois la Sand a bu le thĂ©, quand elle habitait avec moi Ă  Venise. Bellune, 4 septembre 1896. Pietro Pagello. » Mais reprenons le rĂ©cit de M. Pagello. En quittant Venise, poursuit notre interlocuteur, George Sand et moi sommes allĂ©s Ă  VĂ©rone, puis au lac de Garde, Ă  Milan, et de lĂ  Ă  GenĂšve. Nous sommes restĂ©s trĂšs peu de temps en ces divers endroits, et nous sommes arrivĂ©s dans la capitale dans les premiers jours du mois d’aoĂ»t. Nous nous sommes sĂ©parĂ©s dĂšs notre arrivĂ©e. Je n’ai voulu, sous aucun prĂ©texte, accepter l’hospitalitĂ© qui m’était offerte. J’ai peu frĂ©quentĂ© le monde littĂ©raire durant mon court sĂ©jour Ă  Paris. En fait de gens de lettres, je ne me rappelle avoir vu que Gustave Planche et Buloz ; vous ĂȘtes surpris que je ne me sois pas rencontrĂ© avec d’autres Ă©crivains ? Mais c’était la saison des vacances, et ils Ă©taient Ă  peu prĂšs tous Ă  la campagne. Quant Ă  Musset, je lui ai rendu plusieurs fois visite ; j’en ai toujours reçu un accueil des plus courtois, mais dĂ©pourvu de toute expansion cordiale. Je n’ai conservĂ© de rapports qu’avec un Français, un ami de Musset, M. Alfred Tattet, un original s’il en fut, trĂšs amateur de vin de Chypre, dont il se faisait tous les ans envoyer d’Italie un tonnelet ; enfin un bon vivant, comme vous dites en France. Nous avons Ă©changĂ© pas mal de lettres, mais je ne sais dans quel coin elles peuvent se trouver aujourd’hui, j’ignore si je les ai mĂȘme conservĂ©es. J’habitai Ă  Paris, rue des Petits-Augustins, Ă  l’hĂŽtel d’OrlĂ©ans. Je passais mes matinĂ©es dans les hĂŽpitaux. J’ai suivi les services de Lisfranc, d’Amussat, de Broussais, qui avait Ă  l’époque une vogue extraordinaire. J’ai Ă  peine vu Mme Sand ; elle m’avait fait inviter par le prĂ©cepteur de ses enfants, M. Boucoiran, Ă  aller passer quelques jours Ă  Nohant. J’ai refusĂ© l’invitation et j’ai prĂ©fĂ©rĂ© regagner l’Italie. Depuis mon retour dans ce pays, je n’ai plus reçu la moindre nouvelle de la Sand. J’étais au courant de ses succĂšs littĂ©raires par les journaux, et c’était tout
 J’ai appris sa mort tout Ă  fait par hasard, mais je n’en ai pas Ă©tĂ© directement avisé  » J’étais adolescent, nous dit Ă  son tour, intervenant dans la conversation, M. le docteur Pagello fils, lorsque les journaux firent connaitre la mort de la Sand. Je me souviens trĂšs bien que mon pĂšre accomplit, comme Ă  son ordinaire, les devoirs de sa profession et qu’il accueillit la nouvelle avec la plus complĂšte indiffĂ©rence. Il parla en famille de cette femme comme s’il l’eĂ»t Ă  peine connue un demi-siĂšcle s’était Ă©coulĂ© sans une lettre, sans un salut. Ce fut l’assurance de la mort d’une bohĂ©mienne sic, que mon pĂšre, au sein de sa famille, recordait c’est-Ă -dire dont mon pĂšre Ă©voquait le souvenir
 Le passĂ© Ă©tait mort, bien avant la mort de la Sand ! Tenez, laissons cela et quittons ce sujet de conversation. Voulez-vous que je fasse passer sous vos yeux les quelques objets de curiositĂ© que nous possĂ©dons
 Avant de quitter cette piĂšce, il faut que je vous montre un objet qui a un caractĂšre, comment dirais-je ? historique. C’est une tasse en porcelaine de SĂšvres, qui a une origine assez curieuse et que je veux vous conter. Le prince de Rohan campait avec les Autrichiens dans une propriĂ©tĂ© de mon grand-pĂšre, Ă  deux milles de Castelfranco. Survient MassĂ©na avec ses troupes. Les Autrichiens n’eurent que le temps de battre en retraite, sans pouvoir enlever les campements. Le lendemain, un paysan au service de mon grand-pĂšre lui rapportait la tasse que voici, qu’il avait trouvĂ©e sous la tente du prince, et qui contenait encore des dĂ©bris du chocolat que le seigneur français Ă©tait en train de prendre au moment oĂč il avait Ă©tĂ© surpris par les troupes de MassĂ©na. Les tableaux que vous voyez lĂ  ont aussi leur prix voici un tableau de Tempesta, deux aquarelles de Bisson, une tĂȘte de Schidone. Le reste ne vaut pas une mention. À ce propos, je voudrais bien que vous m’aidiez Ă  dĂ©truire une lĂ©gende Dans une des lettres de G. Sand Ă  Alfred de Musset, qu’a publiĂ©es la Revue de Paris, la romanciĂšre prĂ©tend qu’elle avait soumis Ă  un expert les tableaux que mon pĂšre avait apportĂ©s en France ; que ces tableaux, de l’avis de l’expert, ne valaient rien, mais qu’elle en avait nĂ©anmoins offert Ă  mon pĂšre la somme de deux mille francs, ajoutant le procĂ©dĂ© de lui cacher le secours qu’elle lui apportait ». Mon pĂšre a protestĂ©, aussitĂŽt qu’il a connu le fait, et nous ne cesserons de protester toutes les fois qu’on le rééditera. Je tiens de mon oncle dĂ©funt que ces toiles, sans ĂȘtre des RaphaĂ«l, Ă©taient loin d’ĂȘtre des Ɠuvres mĂ©diocres. Elles Ă©taient signĂ©es du peintre Ortesiti, un maĂźtre. D’ailleurs, mon pĂšre avait beaucoup de relations dans le monde des artistes ; ses goĂ»ts s’étaient dĂ©veloppĂ©s dans ce milieu, et il passait pour un connaisseur. Vous ne doutez pas que, dans ces conditions, il se fĂ»t bien gardĂ© d’emporter avec lui des croĂ»tes, dont il n’aurait pu tirer aucun parti. Il revenait ruinĂ©, sa clientĂšle l’avait quittĂ©, il lui fallait recommencer une nouvelle existence, c’était assez de dĂ©boires comme cela !
 Sachez bien que les relations de mon pĂšre avec George Sand ont Ă©tĂ© un Ă©pisode dans sa vie, et rien de plus. George Sand, fatiguĂ©e des Ă©trangetĂ©s d’Alfred de Musset, s’était donnĂ©e sans rĂ©serve Ă  mon pĂšre, qui Ă©tait jeune, aux larges Ă©paules, intelligent, un vrai beau, brave et bon garçon. Mon pĂšre aimait la jolie Ă©trangĂšre pour son gĂ©nie, sa bontĂ©, et, sans en ĂȘtre aux nuages, il en Ă©tait fort Ă©pris. Mais tout cela fut vite oubliĂ©. Une fois rentrĂ© en Italie, mon pĂšre reprit aussitĂŽt ses occupations professionnelles. Il n’eut pas de mal Ă  vite reconquĂ©rir sa clientĂšle. Son habiletĂ©, surtout comme chirurgien, Ă©tait depuis longtemps Ă©tablie ancien Ă©lĂšve du cĂ©lĂšbre Scarpa et du chirurgien Rima, ex-mĂ©decin principal de la grande armĂ©e de NapolĂ©on, il avait de qui tenir. Mon pĂšre fut un des premiers Ă  introduire en Italie la lithotripsie qu’il avait vu pratiquer par Lisfranc, la cystotomie pĂ©rinĂ©ale, et il acquit une vĂ©ritable rĂ©putation comme accoucheur. Il y a huit ans tout au plus qu’il a cessĂ© d’exercer. Jusqu’alors, il a fait son service Ă  l’hĂŽpital de Bellune avec la plus scrupuleuse rĂ©gularitĂ©. Il ne s’est jamais dĂ©sintĂ©ressĂ© des progrĂšs de la science, et, dans les rares loisirs que lui laissait l’exercice de son art, il s’occupait de gĂ©ologie, de palĂ©ontologie, de conchyliologie et de pisciculture. Mais il a toujours eu une prĂ©dilection marquĂ©e pour la littĂ©rature. Actuellement il se tient au courant de tout ce qui se publie et lit plusieurs heures par jour les revues, les journaux, les ouvrages nouveaux. Et il lit sans lunettes, malgrĂ© ses quatre-vingt-dix ans ! Il Ă©crit moins qu’autrefois, bien qu’il consigne encore ses rĂ©flexions et ses pensĂ©es sur le papier. Jadis il a composĂ© un mĂ©morial, sorte d’acte de contrition d’un bon enfant bien repenti sic, qui dĂ©plore ses pĂ©chĂ©s de jeunesse. Mais ni les Ă©vĂ©nements dont il est parlĂ©, ni les personnages n’y sont en aucune façon prĂ©cisĂ©s. Nous conservons encore un ouvrage manuscrit de mon pĂšre, qui contient de nombreuses poĂ©sies, des Ɠuvres de moralitĂ©, des souvenirs de voyage, de la sociologie, de l’économie domestique, etc. Ce livre est dĂ©diĂ© Ă  ses fils et Ă  ses neveux ; aucun fragment n’en sera livrĂ© Ă  la publicitĂ© de son vivant. Je feuilletais un jour ce volumineux manuscrit, quand il s’en Ă©chappa un papier qui tomba Ă  terre et que je m’empressai de ramasser. C’était un portrait de George Sand, admirablement fait. Je n’ai pu le retrouver depuis, malgrĂ© toutes mes recherches. » Le nom de George Sand revenant fort opportunĂ©ment dans la conversation, nous en profitons pour poser une question qui nous brĂ»le depuis longtemps les lĂšvres. Y a-t-il une correspondance de George Sand avec Pietro Pagello ? Cette correspondance comprend-elle beaucoup de lettres ? Quand et par qui seront-elles publiĂ©es ? Il est certain, nous rĂ©pond M. Just Pagello, qu’il y a eu bon nombre de lettres Ă©changĂ©es entre mon pĂšre et Mme Sand, mais mon pĂšre nous a toujours assurĂ© qu’il les avait brĂ»lĂ©es, sauf trois, les plus intĂ©ressantes, du reste. C’est un publiciste italien, ami de mon pĂšre, M. Antonio Caccianiga, et non pas M. Zanardelli, comme on l’a prĂ©tendu, qui est chargĂ© de cette publication posthume, car mon pĂšre exige qu’elles ne soient pas publiĂ©es de son vivant. Nous sommes bien dĂ©cidĂ©s Ă  respecter Ă  cet Ă©gard sa volontĂ©. Outre ces trois lettres, il y a la dĂ©claration d’amour adressĂ©e par George Sand Ă  mon pĂšre, Ă  l’hĂŽtel Danieli, et dont vous m’avez demandĂ© Ă  obtenir la communication. Eh bien, je vais vous apprendre une bonne nouvelle. J’ai pu enfin vaincre les rĂ©sistances de mon pĂšre, qui veut bien faire une exception en votre faveur. Votre qualitĂ© de mĂ©decin n’est pas Ă©trangĂšre Ă  sa dĂ©termination, vous avez su gagner sa confiance et, je dois ajouter, sa sympathie. C’est donc avec son agrĂ©ment que je vous autorise Ă  prendre copie de cette lettre de George Sand. Elle est fixĂ©e sur les feuillets d’un album qui appartient Ă  ma tante ; mon pĂšre l’avait donnĂ©e Ă  sa sƓur sous la rĂ©serve expresse qu’elle ne la laisserait jamais copier, ni, Ă  plus forte raison, publier. Vous pouvez ĂȘtre assurĂ© que le morceau est inĂ©dit. » La lettre, dont l’original est placĂ© sous nos yeux, porte ce titre Ă©nigmatique En MorĂ©e. N’est-il pas vraisemblable que George Sand ait voulu mettre En Amore, et que dans sa prĂ©cipitation, peut-ĂȘtre aussi par suite de sa connaissance imparfaite de la langue italienne, elle ait mal Ă©crit la lĂ©gende qui devait servir, dans sa pensĂ©e, d’épigraphe Ă  sa dĂ©claration ? Ce n’est, hĂątons-nous de le dire, qu’une hypothĂšse, et nous en sommes rĂ©duit sur ce point aux conjectures. En tĂȘte de l’autographe nous relevons ces lignes d’une autre Ă©criture que l’autographe lui-mĂȘme Venezio, 10 juglio 1834. Pietro Pagello ad Antonietta Segato dona questo manuscritto di Giorgio Sand. Pietro Pagello a donnĂ© ce manuscrit de George Sand Ă  Antonietta Segato. » Voici maintenant la maĂźtresse page qu’il nous est permis de verser Ă  l’histoire des Lettres ï»ż En MorĂ©e. NĂ©s sous des cieux diffĂ©rents, nous n’avons ni les mĂȘmes pensĂ©es ni le mĂȘme langage ; avons-nous du moins des cƓurs semblables ? Le tiĂšde et brumeux climat d’oĂč je viens m’a laissĂ© des impressions douces et mĂ©lancoliques le gĂ©nĂ©reux soleil qui a bruni ton front, quelles passions t’a-t-il donnĂ©es ? Je sais aimer et souffrir, et toi, comment aimes-tu ? L’ardeur de tes regards, l’étreinte violente de tes bras, l’audace de tes dĂ©sirs me tentent et me font peur. Je ne sais ni combattre ta passion ni la partager. Dans mon pays on n’aime pas ainsi ; je suis auprĂšs de toi comme une pĂąle statue, je te regarde avec Ă©tonnement, avec dĂ©sir, avec inquiĂ©tude. Je ne sais pas si tu m’aimes vraiment. Je ne le saurai jamais. Tu prononces Ă  peine quelques mots dans ma langue, et je ne sais pas assez la tienne pour te faire des questions si subtiles. Peut-ĂȘtre est-il impossible que je me fasse comprendre quand mĂȘme je connaĂźtrais Ă  fond la langue que tu parles. Les lieux oĂč nous avons vĂ©cu, les hommes qui nous ont enseignĂ©s, sont cause que nous avons sans doute des idĂ©es, des sentiments et des besoins, inexplicables l’un pour l’autre. Ma nature dĂ©bile et ton tempĂ©rament de feu doivent enfanter des pensĂ©es bien diverses. Tu dois ignorer ou mĂ©priser les mille souffrances lĂ©gĂšres qui m’atteignent, tu dois rire de ce qui me fait pleurer. Peut-ĂȘtre ne connais-tu pas les larmes. Seras-tu pour moi un appui ou un maĂźtre ? Me consoleras-tu des maux que j’ai soufferts avant de te rencontrer ? Sauras-tu pourquoi je suis triste ? Connais-tu la compassion, la patience, l’amitiĂ© ? On t’a Ă©levĂ© peut-ĂȘtre dans la conviction que les femmes n’ont pas d’ñme. Sais-tu qu’elles en ont une ? N’es-tu ni chrĂ©tien ni musulman, ni civilisĂ© ni barbare ; es-tu homme ? Qu’y a-t-il dans cette mĂąle poitrine, dans cet Ɠil de lion, dans ce front superbe ? Y a-t-il en toi une pensĂ©e noble et pure, un sentiment fraternel et pieux ? Quand tu dors, rĂȘves-tu que tu voles vers le ciel ? Quand les hommes te font du mal, espĂšres-tu en Dieu ? Serai-je ta compagne ou ton esclave ? Me dĂ©sires-tu ou m’aimes-tu ? Quand ta passion sera satisfaite, sauras-tu me remercier ? Quand je te rendrai heureux, sauras-tu me le dire ? Sais-tu ce que je suis, et t’inquiĂštes-tu de ne pas le savoir ? Suis-je pour toi quelque chose d’inconnu qui te fait chercher et songer, ou ne suis-je Ă  tes yeux qu’une femme semblable Ă  celles qui engraissent dans les harems ? Ton Ɠil, oĂč je crois voir briller un Ă©clair divin, n’exprime-t-il qu’un dĂ©sir semblable Ă  celui que ces femmes apaisent ? Sais-tu ce que c’est que le dĂ©sir de l’ñme que n’assouvissent pas les temps, qu’aucune caresse humaine n’endort ni ne fatigue ? Quand ta maĂźtresse s’endort dans tes bras, restes-tu Ă©veillĂ© Ă  la regarder, Ă  prier Dieu et Ă  pleurer ? Les plaisirs de l’amour te laissent-ils haletant et abruti, ou te jettent-ils dans une extase divine ? Ton Ăąme survit-elle Ă  ton corps, quand tu quittes le sein de celle que tu aimes ? Oh ! quand je te verrai calme, saurai-je si tu penses ou si tu te reposes ? Quand ton regard deviendra languissant, sera-ce de tendresse ou de lassitude ? Peut-ĂȘtre penses-tu que tu ne connais pas[2]
, que je ne te connais pas. Je ne sais ni ta vie passĂ©e, ni ton caractĂšre, ni ce que les hommes qui te connaissent pensent de toi. Peut-ĂȘtre es-tu le premier, peut-ĂȘtre le dernier d’entre eux. Je t’aime sans savoir si je pourrai t’estimer, je t’aime parce que tu me plais, peut-ĂȘtre serai-je forcĂ©e de te haĂŻr bientĂŽt. Si tu Ă©tais un homme de ma patrie, je t’interrogerais et tu me comprendrais. Mais je serais peut-ĂȘtre plus malheureuse encore, car tu me tromperais. Toi du moins ne me tromperas pas, tu ne me feras pas des vaines promesses et des faux serments. Tu m’aimeras comme tu sais et comme tu peux aimer. Ce que j’ai cherchĂ© en vain dans les autres, je ne le trouverai peut-ĂȘtre pas en toi, mais je pourrai toujours croire que tu le possĂšdes. Les regards et les caresses d’amour qui m’ont toujours menti, tu me les laisseras expliquer Ă  mon grĂ©, sans y joindre de trompeuses paroles. Je pourrai interprĂ©ter ta rĂȘverie et faire parler Ă©loquemment ton silence. J’attribuerai Ă  tes actions l’intention que je te dĂ©sirerai. Quand tu me regarderas tendrement, je croirai que ton Ăąme s’adresse Ă  la mienne ; quand tu regarderas le ciel, je croirai que ton intelligence remonte vers le foyer Ă©ternel dont elle Ă©mane. Restons donc ainsi, n’apprends pas ma langue, je ne veux pas chercher dans la tienne les mots qui te diraient mes doutes et mes craintes. Je veux ignorer ce que tu fais de ta vie et quel rĂŽle tu joues parmi les hommes. Je voudrais ne pas savoir ton nom, cache-moi ton Ăąme que je puisse toujours la croire belle. » Cet hymne inspirĂ©, cette brĂ»lante invocation avait Ă©tĂ© improvisĂ©e en moins d’une heure par George Sand, en prĂ©sence mĂȘme du docteur, tandis qu’à leurs cĂŽtĂ©s reposait, dans un sommeil lĂ©thargique, le poĂšte qu’agitaient les convulsions de la fiĂšvre. La lĂ©gende veut, et c’est une lĂ©gende que ne contredit pas la vĂ©ritĂ©, que George Sand ait remis le dithyrambe enflammĂ© sous enveloppe, sans suscription ; que le destinataire ait simulĂ© la surprise, et que, lui arrachant la lettre des mains, George Sand ait elle-mĂȘme mis l’adresse Au stupide Pagello. Stupide ? Ă  dire vrai, il ne l’était point, mais il jouait ce rĂŽle », nous Ă©crivait rĂ©cemment le fils de Pagello. N’était-ce pas, ajoute-t-il, non sans finesse, le meilleur parti que mon pĂšre pouvait prendre, par prudence ? Mot profond et qui fait naĂźtre combien de rĂ©flexions !
 Dr CABANÈS. ↑ Nous les avons rapportĂ©es dans notre article de la Revue hebdomadaire du Ier aoĂ»t dernier Un roman vĂ©cu Ă  trois personnages, Alfred de Musset, George Sand et le docteur Pagello » ↑ Le manuscrit original est coupĂ© Ă  cet endroit, ainsi que nous avons pu nous en assurer de visu ; mais il ne nous a pas semblĂ© que ce fĂ»t une mutilation volontaire. A. C.
\n \n \n \nlettre de george sand Ă  alfred de musset pdf
GeorgeSand (1804-1876), Alfred de Musset (1810-1857) PoĂšme de George Sand Ă  Alfred de Musset. Portrait de George Sand EugĂšne Delacroix Huile sur toile,1838. Cher ami, Je suis toute Ă©mue de vous dire que j’ai bien compris l’autre jour que vous aviez toujours une envie folle de me faire danser. Je garde le souvenir de votre baiser et je voudrais bien que ce soit une preuve La cĂ©lĂšbre lettre de Georges Sand Ă  Alfred de MussetIl y a quelques annĂ©es en Ă©tĂ© je me promenais dans une rue touristique dans un village de montagne. Et devant une boutique, le commerçant avait affichĂ© cette lettre. Je ne la connaissais pas Ă  l'Ă©poque et n'en compris le sens qu'une fois que le code m'ait Ă©tĂ© lu depuis que cette lettre n'aurait pas Ă©tĂ© Ă©crite par l'Ă©crivaine mais qu'importe ! Cela m'a donnĂ© envie d'Ă©crire Ă©galement des textes avec du double sens et ce fut l'origine principal de ce blog qui est entremĂȘlĂ© d'histoires double sens poĂ©sie ou sketch et d'articles de management je sais ! cela n'a rien Ă  voir ...mais les 2 sujets me passionnent et je ne suis pas prĂȘt Ă  animer deux blogs est nĂ© en partie de cette rencontre avec cette ceux qui ne l'ont pas encore dĂ©couverte, je vous laisse lire la lettre lĂ©gĂšrement Ă©rotique Georges Ă  AlfredCher ami,Je suis toute Ă©mue de vous dire que j'aibien compris l'autre jour que vous avieztoujours une envie folle de me fairedanser. Je garde le souvenir de votrebaiser et je voudrais bien que ce soitune preuve que je puisse ĂȘtre aimĂ©epar vous. Je suis prĂȘte Ă  montrer monaffection toute dĂ©sintĂ©ressĂ©e et sans cal-cul, et si vous voulez me voir ainsivous dĂ©voiler, sans artifice, mon Ăąmetoute nue, daignez me faire visite,nous causerons et en amis franchementje vous prouverai que je suis la femmesincĂšre, capable de vous offrir l'affectionla plus profonde, comme la plus Ă©troiteamitiĂ©, en un mot la meilleure Ă©pousedont vous puissiez rĂȘver. Puisque votreĂąme est libre, pensez que l'abandon ou jevis est bien long, bien dur et souvent bieninsupportable. Mon chagrin est tropgros. Accourrez bien vite et venez me lefaire oublier. À vous je veux me sou-mettre poupĂ©eRĂ©ponse d'Alfred Ă  GeorgesQuand je mets Ă  vos pieds un Ă©ternel hommageVoulez-vous qu'un instant je change de visage ?Vous avez capturĂ© les sentiments d'un cƓurQue pour vous adorer forma le vous chĂ©ris, amour, et ma plume en dĂ©lireCouche sur le papier ce que je n'ose soin, de mes vers lisez les premiers motsVous saurez quel remĂšde apporter Ă  mes maux...Et Georges rĂ©pondit Cette insigne faveur que votre cour rĂ©clameNuit Ă  ma renommĂ©e et rĂ©pugne mon Ăąme. Vous avez trouvĂ© les codes ?Sinon, les voici Georges Ă  AlfredCher ami,Je suis toute Ă©mue de vous dire que j'aibien compris l'autre jour que vous avieztoujours une envie folle de me fairedanser. Je garde le souvenir de votrebaiser et je voudrais bien que ce soitune preuve que je puisse ĂȘtre aimĂ©epar vous. Je suis prĂȘte Ă  montrer monaffection toute dĂ©sintĂ©ressĂ©e et sans cal-cul, et si vous voulez me voir ainsivous dĂ©voiler, sans artifice, mon Ăąmetoute nue, daignez me faire visite,nous causerons et en amis franchementje vous prouverai que je suis la femmesincĂšre, capable de vous offrir l'affectionla plus profonde, comme la plus Ă©troiteamitiĂ©, en un mot la meilleure Ă©pousedont vous puissiez rĂȘver. Puisque votreĂąme est libre, pensez que l'abandon ou jevis est bien long, bien dur et souvent bieninsupportable. Mon chagrin est tropgros. Accourrez bien vite et venez me lefaire oublier. À vous je veux me sou-mettre poupĂ©eRĂ©ponse d'Alfred Ă  GeorgesQuand je mets Ă  vos pieds un Ă©ternel hommageVoulez-vous qu'un instant je change de visage ?Vous avez capturĂ© les sentiments d'un cƓurQue pour vous adorer forma le vous chĂ©ris, amour, et ma plume en dĂ©lireCouche sur le papier ce que je n'ose soin, de mes vers lisez les premiers motsVous saurez quel remĂšde apporter Ă  mes maux...Et Georges rĂ©pondit Cette insigne faveur que votre cour rĂ©clameNuit Ă  ma renommĂ©e et rĂ©pugne mon Ăąme.
Alfredde MUSSET A Aimée d'Alton A George Sand (I) A George Sand (II) A George Sand (III) A George Sand (IV) A George Sand (V) A George Sand (VI) A. de Musset 1877, 105). Plus de couple dû à une course plus courte [ la citation a eu besoin ]. La Confession d'un enfant du siÚcle de Alfred de Musset. L'amour, tout comme la mort, est une étape du

Retour au menu Retour Ă  la rubrique charme Écoute ou tĂ©lĂ©chargementBiographie ou informationsTĂ©moignage cocasse et coquin de sa brĂšve aventure amoureuse avec l'Ă©crivain entre 1833 et ou Biographie de l'auteurGeorge Sand est le pseudonyme d'Amantine Aurore Lucile Dupin, plus tard baronne Dudevant, Ă©crivain français nĂ©e Ă  Paris le 1er juillet 1804 et morte Ă  Nohant le 8 juin Aurore Lucile Dupin, Ă©crivain romantique, naquit Ă  Paris en 1804. Si vous ne reconnaissez pas son nom, c'est parce qu'elle n'Ă©tait connue que sous le pseudonyme de George Sand. Elle Ă©tait la fille de Maurice Dupin et de Sophie Victoire Delaborde, la petite-fille de Charles Louis Dupin de 1831, George commença sa carriĂšre en travaillant pour le Figaro. Avec son amour, Jules Sandeau, elle rĂ©digea, sous le pseudonyme J. Sand, de nombreux articles. Ce n'est que plus tard qu'elle adopta, pour les textes qu'elle rĂ©digeait seule, le nom de George sans s » Sand. Elle commença Ă  parler d'elle-mĂȘme sous la forme masculine; elle se plut Ă  porter des vĂȘtements d'hommes, Ă  fumer des cigares et Ă  avoir de nombreux amants; elle essaya Ă©galement d'entrer dans les endroits rĂ©servĂ©s aux hommes, comme les bibliothĂšques restreintes, les musĂ©es et la fosse du théùtre, ce qu'elle parvint Ă  faire en s'habillant comme un homme. Beaucoup supposaient que George essayait de devenir un homme; en fait, elle se battait contre le stĂ©rĂ©otype des femmes, afin qu'elles aient les mĂȘme libertĂ©s que les Sand n'Ă©tait pas le premier Ă©crivain fĂ©minin; elle Ă©tait cependant souvent considĂ©rĂ©e comme le premier auteur fĂ©minin professionnel de fiction. En utilisant un pseudonyme masculin, elle souhaitait se faire l'Ă©gale des hommes. Elle voulait ĂȘtre jugĂ©e non pas en tant que femme, mais sur la base de ses Sand a Ă©tĂ© lue par les hommes et les femmes. Dans ses Ă©crits, elle dĂ©crivait les femmes comme des individus Ă  part entiĂšre, rendait ses lectrices plus confiantes en elles-mĂȘmes, et elle devint l'idole de toutes les un an aprĂšs avoir commencĂ© Ă  travailler Ă  son nouvel emploi, elle publia son premier livre Rose et Blanche, en collaboration avec Jules Sandeau. Par la suite, elle travailla beaucoup Ă  la crĂ©ation d'un second livre, Indiana, lequel, cette fois Ă©tait son oeuvre personnelle. Six mois plus tard, elle rĂ©vĂ©la un brouillon de son roman suivant, Valentine. MĂȘme si ses deux premiers romans furent des succĂšs, seul son troisiĂšme roman, LĂ©lia, lui apporta la gloire. Peu aprĂšs sa publication, George Sand entra dans le cercle des grands auteurs français, et fit dĂšs lors partie des Ă©crivains les mieux eut de nombreux rapports ouverts avec les hommes cĂ©lĂšbres qu'elle connaissait Ă  Paris, dont Jules Sandeau, Alfred de Musset et FrĂ©dĂ©ric Jules Sandeau, sa liaison suivante fut avec Alfred de Musset, un jeune auteur. Mais juste une annĂ©e plus tard, Musset tombe malade et George s'Ă©prend du docteur Pierto Pagello, qui le 1834, George revient Ă  Paris avec Pagello, oĂč elle se rĂ©concilie avec Musset. Mais ils ont continuĂ© Ă  avoir de nombreuses disputes qui conduisirent Ă  des sĂ©parations rĂ©pĂ©tĂ©es; ils dĂ©cidĂšrent finalement de terminer leur eut d'autres rapports aprĂšs Musset, mais aucun plus intĂ©ressant que FrĂ©dĂ©ric Chopin. Ils se sont rencontrĂ©s en 1836. Ils avaient un rapport compliquĂ©. Ils devinrent amis, puis amants pour se comporter finalement comme mĂšre et fils. On dit que son rapport avec Chopin est un des plus fascinants et improbable dans l'histoire puisqu'ils avaient deux personnalitĂ©s totalement 09-07-2007 Retour Ă  la rubrique charme Retour au menu

Lettrede George Sand à Alfred de Musset Cher ami, Je suis toute émue de vous dire que j'ai bien compris l'autre jour que vous aviez toujours une envie folle d. La Maison de Miam. Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer. La Maison de Miam. Accueil ; Rechercher . S'enregistrer ; Connexion ; Le Deal du
‎Lot de 95 albums de disques 33 tours avec des enregistrements de piĂšces de théùtre extraits et autres oeuvres littĂ©raires, du moyen-Ăąge, XVIe, XVIIe, XVIIIe, XIX et XXe siĂšcles. Liste des albums de disques contenus dans cet ensemble, gĂ©nĂ©ralement Ă©ditĂ©s par l'EncyclopĂ©die Sonore Hachette, sauf mention William Shakespeare - drames et tragĂ©dies romaines ; comĂ©dies ; tragĂ©dies ; la tragĂ©die du roi Richard II , par le ; 400e anniversaires de la naissance de William Shakespeare l'avant-scĂšne théùtre ; Daniel Sorano Shylock ou le marchand de Venise disques AdĂšs ; compte des mille et une nuits ; le roman de renart, par Bourvil Emidisc ; la chanson de Roland ; le roman de renard par D. Sorano, Georges Wilson, etc. ; Chartres Decca ; François Villon par Serge Reggiani et Pierre de Ronsard par AndrĂ© Reybaz disques AdĂšs ; François Villon, poĂšmes dits par Alain Cuny disque Festival ; Rabelais, extraits de Gargantua et Pantagruel , Montaigne, Les Essais extraits ; PoĂštes du XVIe siĂšcle anthologie sonore de la PlĂ©iade ; Rabelais, les mirifiques aventures de Grangousier, Gargantua et Pantagruel, par Jacques Fabbri, Michel Galabru et Claude Pieplu Ă©ditions Lucien AdĂšs ; CervantĂšs, les aventures de Don Quichotte de la Manche, par GĂ©rard Philipe et Jacques Fabbri Petit MĂ©nestrel ; Blaise Pascal, pensĂ©es dites par Pierre Fresnay Festival ; Visages de Pascal ; Madame de SĂ©vignĂ©, ses plus belles lettres VĂ©ga ; le monde musical de Racine ; Corneille, Cinna disques PlĂ©iade ; Rodogune SSB sĂ©lections sonores Bordas ; NicomĂšde SSB ; Racine, Les Plaideurs ; La Fontaine, Fables Choisies mises en vers, premier fablier + deuxiĂšme fablier + troisiĂšme fablier ; Visages de La Fontaine, par les comĂ©diens du théùtre national populaire ; Racine, Les Plaideurs ; Racine, Esther ; MoliĂšre, Le mĂ©decin malgrĂ© lui, par Fernandel Decca ; Dom Juan, par la ComĂ©die-Française , Georges DescriĂšres et Jacques Charon EMI ; Georges Dandin AdĂšs ; l'Ă©tourdi ou les contre-temps Lumen ; le mĂ©decin malgrĂ© lui, par la ComĂ©die-Française la voix de son maĂźtre ; aimer MoliĂšre, par la ComĂ©die-Française EMI ; MoliĂšre en 1930, par la ComĂ©die-Française EMI ; le malade imaginaire, par la ComĂ©die-Française EMI ; les prĂ©cieuses ridicules ; le mĂ©decin malgrĂ© lui SSB ; les prĂ©cieuses ridicules SSB ; Rousseau, Les Confessions, par Pierre Fresnay ; Goethe, Werther ; Voltaire, Extraits ; Marivaux, les fausses confidences pat Madeleine Renaud et Barrault ; Diderot, le neveu de Rameau, par Pierre Fresnay l'Avant-ScĂšne ; Lesage, scĂšnes de la vie de Gil Blas ; Musset, les caprices de Marianne SSB ; théùtre romantique ; Lamartine, textes rĂ©unis ; Musset, Pages choisies PoĂ©sies + comĂ©dies et proverbes + confession d'un enfant du siĂšcle ; GĂ©rard Philipe joue Musset extraits - disques AdĂšs ; Émile Zola, pages choisies ; Alfred de Vigny, pages choisies ; Victor Hugo, pages choisies ; Hernani SSB ; Ecce Homo ; Les pauvres gens disques PlĂ©iade ; Hugo, Pauca Meae ; Les MisĂ©rables Petit MĂ©nestrel ; Chateaubriand tĂ©moin de l'histoire, textes rĂ©unis ; Flaubert, Madame Bovary PlĂ©iade ; Rimbaud ; Baudelaire ; Verlaine Rimbaud AdĂšs ; MĂ©rimĂ©e, Colomba ; Hector Malot, Sans famille Philips ; ThĂ©ophile Gautier, le capitaine Fracasse ; ScĂšnes de la vie de Pasteur ; George Sand, La mare au diable ; Maupassant, Le parapluie ; Flaubert, un coeur simple ; Anatole France, Pages choisies ; Mussy, vigny , par Michel Vitold et Francis Huster AdĂšs ; Charles Baudelaire, GĂ©rard de Nerval, dits par Jean Desailly et jean Vilar AdĂšs ; Paul ValĂ©ry, StĂ©phane MallarmĂ©, dits par Jean Vilar et Pierre Bertin AdĂšs ; Hugo dit par Georges Wilson et Lamartine dit par Jean Topart AdĂšs ; Les cinq sous de LavarĂšde Musidisc ; Walter Scott, IvanhoĂ© ; Visages de MĂ©rimĂ©e ; Proust, pages choisies ; Saint-ExupĂ©ry, pages choisies ; Le Petit Prince avec Trintignant, Grand prix Charles Cros 1971 - Philips ; Charles PĂ©guy, textes choisis AdĂšs ; Romain Rolland, Pages choisies ; Paul Claudel, pages choisies ; Roger Martin du Gard, Pages choisies ; Paul ValĂ©ry, Pages choisies ; Charles PĂ©guy, Pages choisies ; Rosny, La Guerre du Feu ; Le Petit Prince par GĂ©rard Philippe, Disques Festival ; Saint-ExupĂ©ry Disques Festival, Grand prix du disque Charles Cros 1955 ; Charles PĂ©guy, cinq priĂšres dans la cathĂ©drale de Chartres Grand Prix charles Cros 1962 ; Proust, Une soirĂ©e dans le monde Decca ‎ ‎95 albums 33 tours des annĂ©es 1955 Ă  1980s, rĂ©partis en 9 boĂźtiers Ă  disques de 34x34x5,5 cm chacun. Liste des albums de disques contenus dans cet ensemble, gĂ©nĂ©ralement Ă©ditĂ©s par l'EncyclopĂ©die Sonore Hachette, sauf mention William Shakespeare - drames et tragĂ©dies romaines ; comĂ©dies ; tragĂ©dies ; la tragĂ©die du roi Richard II , par le ; 400e anniversaires de la naissance de William Shakespeare l'avant-scĂšne théùtre ; Daniel Sorano Shylock ou le marchand de Venise disques AdĂšs ; compte des mille et une nuits ; le roman de renart, par Bourvil Emidisc ; la chanson de Roland ; le roman de renard par D. Sorano, Georges Wilson, etc. ; Chartres Decca ; François Villon par Serge Reggiani et Pierre de Ronsard par AndrĂ© Reybaz disques AdĂšs ; François Villon, poĂšmes dits par Alain Cuny disque Festival ; Rabelais, extraits de Gargantua et Pantagruel , Montaigne, Les Essais extraits ; PoĂštes du XVIe siĂšcle anthologie sonore de la PlĂ©iade ; Rabelais, les mirifiques aventures de Grangousier, Gargantua et Pantagruel, par Jacques Fabbri, Michel Galabru et Claude Pieplu Ă©ditions Lucien AdĂšs ; CervantĂšs, les aventures de Don Quichotte de la Manche, par GĂ©rard Philipe et Jacques Fabbri Petit MĂ©nestrel ; Blaise Pascal, pensĂ©es dites par Pierre Fresnay Festival ; Visages de Pascal ; Madame de SĂ©vignĂ©, ses plus belles lettres VĂ©ga ; le monde musical de Racine ; Corneille, Cinna disques PlĂ©iade ; Rodogune SSB sĂ©lections sonores Bordas ; NicomĂšde SSB ; Racine, Les Plaideurs ; La Fontaine, Fables Choisies mises en vers, premier fablier + deuxiĂšme fablier + troisiĂšme fablier ; Visages de La Fontaine, par les comĂ©diens du théùtre national populaire ; Racine, Les Plaideurs ; Racine, Esther ; MoliĂšre, Le mĂ©decin malgrĂ© lui, par Fernandel Decca ; Dom Juan, par la ComĂ©die-Française , Georges DescriĂšres et Jacques Charon EMI ; Georges Dandin AdĂšs ; l'Ă©tourdi ou les contre-temps Lumen ; le mĂ©decin malgrĂ© lui, par la ComĂ©die-Française la voix de son maĂźtre ; aimer MoliĂšre, par la ComĂ©die-Française EMI ; MoliĂšre en 1930, par la ComĂ©die-Française EMI ; le malade imaginaire, par la ComĂ©die-Française EMI ; les prĂ©cieuses ridicules ; le mĂ©decin malgrĂ© lui SSB ; les prĂ©cieuses ridicules SSB ; Rousseau, Les Confessions, par Pierre Fresnay ; Goethe, Werther ; Voltaire, Extraits ; Marivaux, les fausses confidences pat Madeleine Renaud et Barrault ; Diderot, le neveu de Rameau, par Pierre Fresnay l'Avant-ScĂšne ; Lesage, scĂšnes de la vie de Gil Blas ; Musset, les caprices de Marianne SSB ; théùtre romantique ; Lamartine, textes rĂ©unis ; Musset, Pages choisies PoĂ©sies + comĂ©dies et proverbes + confession d'un enfant du siĂšcle ; GĂ©rard Philipe joue Musset extraits - disques AdĂšs ; Émile Zola, pages choisies ; Alfred de Vigny, pages choisies ; Victor Hugo, pages choisies ; Hernani SSB ; Ecce Homo ; Les pauvres gens disques PlĂ©iade ; Hugo, Pauca Meae ; Les MisĂ©rables Petit MĂ©nestrel ; Chateaubriand tĂ©moin de l'histoire, textes rĂ©unis ; Flaubert, Madame Bovary PlĂ©iade ; Rimbaud ; Baudelaire ; Verlaine Rimbaud AdĂšs ; MĂ©rimĂ©e, Colomba ; Hector Malot, Sans famille Philips ; ThĂ©ophile Gautier, le capitaine Fracasse ; ScĂšnes de la vie de Pasteur ; George Sand, La mare au diable ; Maupassant, Le parapluie ; Flaubert, un coeur simple ; Anatole France, Pages choisies ; Mussy, vigny , par Michel Vitold et Francis Huster AdĂšs ; Charles Baudelaire, GĂ©rard de Nerval, dits par Jean Desailly et jean Vilar AdĂšs ; Paul ValĂ©ry, StĂ©phane MallarmĂ©, dits par Jean Vilar et Pierre Bertin AdĂšs ; Hugo dit par Georges Wilson et Lamartine dit par Jean Topart AdĂšs ; Les cinq sous de LavarĂšde Musidisc ; Walter Scott, IvanhoĂ© ; Visages de MĂ©rimĂ©e ; Proust, pages choisies ; Saint-ExupĂ©ry, pages choisies ; Le Petit Prince avec Trintignant, Grand prix Charles Cros 1971 - Philips ; Charles PĂ©guy, textes choisis AdĂšs ; Romain Rolland, Pages choisies ; Paul Claudel, pages choisies ; Roger Martin du Gard, Pages choisies ; Paul ValĂ©ry, Pages choisies ; Charles PĂ©guy, Pages choisies ; Rosny, La Guerre du Feu ; Le Petit Prince par GĂ©rard Philippe, Disques Festival ; Saint-ExupĂ©ry Disques Festival, Grand prix du disque Charles Cros 1955 ; Charles PĂ©guy, cinq priĂšres dans la cathĂ©drale de Chartres Grand Prix charles Cros 1962 ; Proust, Une soirĂ©e dans le monde Decca ‎ ‎Etat trĂšs satisfaisant des mentions d'ex libris ms. sur certains albums, bon Ă©tat par ailleurs. Prix pour l'ensemble. Un ensemble peu courant, avec des interprĂ©tations notamment par la ComĂ©die Française ou le Théùtre National Populaire Au total, 18 albums relatifs au moyen-Ăąge et au XVIe, 25 relatifs au XVIIe, 6 au XVIIIe, 32 au XIXe et 14 au XXe. Poids total de 33 Kg‎
Presentations(PPT, KEY, PDF) logging in or signing up. George Sand. lyago2003. Download
voici une lettre que George Sand a envoyĂ©e a Alfred de Musset je suis trĂšs Ă©mue de vous dire que j'aibien compris l'autre soir que vous avieztoujours une envie folle de me fairedanser. je garde le souvenir de votrebaiser et je voudrais bien que ce soitlĂ  une preuve que je puisse ĂȘtre aimĂ©epar vous. je suis prĂȘte Ă  montrer monaffection toute dĂ©sintĂ©ressĂ©e et sans cal-cul, et si vous voulez me voir aussivous dĂ©voiler sans artifice mon Ăąmetoute nue, venez me faire une causerons en amis, vous prouverai que je suis la femmesincĂšre, capable de vous offrir l'affectionla plus profonde comme la plus Ă©troiteen amitiĂ©, en un mot la meilleur preuveque vous puissiez rĂȘver, puisque votreĂąme est libre. pensez que la solitude ou j'ha-bite est trĂšs longue, bien dure et souventdifficile. ainsi, en y songeant j'ai l'Ăąmegrosse. accourez donc vite et venez me lafaire oublier par l'amour ou je veux s'empressa de rĂ©pondrequand je mets Ă  vos pieds un Ă©ternel hommage,voulez vous qu'un instant je change de visage ?vous avez capturĂ© les sentiments d'un cœurque pour vous adorer forma le vous chĂ©ris, amour, et ma plume en dĂ©lirecouche sur le papier ce que je n'ose soin de mes vers lisez les premiers mots vous saurez quel remĂšde apporter Ă  mes mauxRomantique n'est ce pas?Maintenant relis la lettre de Sand une ligne sur deux...et les premiers mots de chaque ligne de celle de Musset tout ceci est authentique, comme quoi ils se marraient bien au XIX Ăšme siĂšcle!! Posted on Monday, 14 January 2008 at 308 AM
DÚsavant le début de la guerre, Musset, dixiÚme auteur à entrer dans la collection entre Rousseau et Montaigne, est édité en totalité au travers de trois volumes dirigés par Maurice Allem: la poésie (12) en 1933, le théùtre (17) en 1934 et la prose (49) en 1938. Ces trois volumes sont réédités respectivement en et 1960.
VoilĂ  huit jours que je suis parti et je ne t’ai pas encore Ă©crit. J’attendais un moment de calme, il n’y en a plus. Je voulais t’écrire doucement, tranquillement par une belle matinĂ©e, te remercier de l’adieu que tu m’as envoyĂ©, il est si bon, si triste, si doux ma chĂšre Ăąme, tu as un cƓur d’ange. Je voudrais te parler seulement de mon amour, ah ! George, quel amour ! Jamais homme n’a aimĂ© comme je t’aime. Je suis perdu, vois-tu, je suis noyĂ©, inondĂ© d’amour; je ne sais plus si je vis, si je ma,ge, si je marche, si je respire, si je parle; je sais que je t’aime. Ah ! si tu as eu toute ta vie une soif de bonheur inextinguible, si c’est un bonheur d’ĂȘtre aimĂ©e, si tu ne l’as jamais demandĂ© au ciel, oh ! toi, ma vie, mon bien, ma bien-aimĂ©e, regarde le soleil, les fleurs, la verdure, le monde ! Tu es aimĂ©e, dis-toi, cela autant que Dieu peut ĂȘtre aimĂ© par ses lĂ©vites, par ses amants, par ses martyrs ! Je t’aime, ĂŽ ma chair et mon sanf ! Je meurs d’amour, d’un amour sans fin, sans nom, insensĂ©, dĂ©sespĂ©rĂ©, perdu ! Tu es aimĂ©e, adorĂ©e, idolĂątrĂ©e jusqu’à en mourir ! Et non, je ne guĂ©rirai pas. Et non, je n’essaierai pas de vivre ; et j’aime mieux cela, et mourir en t’aimant vaut mieux que de vivre. Je me soucie bien de ce qu’ils en diront. Ils disent que tu as un autre amant. Je le sais bien, j’en meurs, mais j’aime, j’aime, j’aime. Qu’ils m’empĂȘchent d’aimer ! Vois-tu, lorsque je suis parti, je n’ai pu souffrir; il n’y avait pas de place dans mon cƓur. Je t’avais tenue dans mes bras, ĂŽ mon corps adorĂ© ! Je t’avais pressĂ©e sur cette blessure chĂ©rie ! Je suis parti sans savoir ce que je faisais ; je ne sais si ma mĂšre Ă©tait triste, je crois que non, je l’ai embrassĂ©e, je suis parti ; je n’ai rien dit, j’avais le souffle de tes lĂšvres sur les miennes, je te respirais encore. Ah ! George, tu as Ă©tĂ© tranquille et heureuse lĂ -bas. Tu n’avais rien perdu. Mais sais-tu ce que c’est que d’attendre un baiser cinq mois ! Sais-tu ce que c’est pour un pauvre coeur qui a senti pendant cinq mois, jour aprĂšs jour, heure aprĂšs heure, la vie l’abandonner, le froid de la tombe descendre lentement dans la solitude, la mort et l’oubli tomber goutte Ă  goutte comme la neige, sais-tu ce que c’est pour un coeur serrĂ© jusqu’à cesser de battre, de se dilater un moment, de se rouvrir comme une pauvre fleur mourante, et de boire encore une goutte de rosĂ©e, vivifiante , Oh, mon Dieu, je le sentais bien, je le savais, il ne fallait pas nous revoir. Maintenant c’est fini ; je m’étais dit qu’il fallait revivre, qu’il fallait prendre un autre amour, oublier le tien, avoir le courage J’essayais, je tentais du moins. Mais maintenant, Ă©coute, j’aime mieux ma souffrance que la vie ; vois-tu, tu te rĂ©tracterais que cela ne servirait de rien ; tu veux bien que je t’aime ; ton coeur le veut, tu ne diras pas le contraire, et moi, je suis perdu. Vois-tu, je ne rĂ©ponds plus de rien. LETTREADRESSÉE À ALFRED DE MUSSET PAR GEORGE SAND * Si vous la lisez normalement, vous verrez une trĂšs belle lettre d'amour. * En revanche, si vous lisez juste une ligne sur deux, vous serez Ă©tonnĂ© de votre lecture ! I) Lettre originale de George Sand Ă  Alfred de Musset Je suis trĂšs Ă©mue de vous dire que j'ai bien compris l'autre soir que vous aviez
Actif Inscription Jul 2007 Messages 1532 Localisation Planete Terre.. 4em arrondissement.. 2em tour a gauche. voici une lettre que George Sand a envoyĂ©e a Alfred de Musset je suis trĂšs Ă©mue de vous dire que j'ai bien compris l'autre soir que vous aviez toujours une envie folle de me faire danser. je garde le souvenir de votre baiser et je voudrais bien que ce soit lĂ  une preuve que je puisse ĂȘtre aimĂ©e par vous. je suis prĂȘte Ă  montrer mon affection toute dĂ©sintĂ©ressĂ©e et sans cal- cul, et si vous voulez me voir aussi vous dĂ©voiler sans artifice mon Ăąme toute nue, venez me faire une visite. nous causerons en amis, franchement. je vous prouverai que je suis la femme sincĂšre, capable de vous offrir l'affection la plus profonde comme la plus Ă©troite en amitiĂ©, en un mot la meilleur preuve que vous puissiez rĂȘver, puisque votre Ăąme est libre. pensez que la solitude ou j'ha- bite est trĂšs longue, bien dure et souvent difficile. ainsi, en y songeant j'ai l'Ăąme grosse. accourez donc vite et venez me la faire oublier par l'amour ou je veux me mettre. Musset s'empressa de rĂ©pondre quand je mets Ă  vos pieds un Ă©ternel hommage, voulez vous qu'un instant je change de visage ? vous avez capturĂ© les sentiments d'un cƓur que pour vous adorer forma le crĂ©ateur. je vous chĂ©ris, amour, et ma plume en dĂ©lire couche sur le papier ce que je n'ose dire. avec soin de mes vers lisez les premiers mots vous saurez quel remĂšde apporter Ă  mes maux Romantique n'est ce pas? Maintenant relis la lettre de Sand une ligne sur deux...et les premiers mots de chaque ligne de celle de Musset tout ceci est authentique, comme quoi ils se marraient bien au XIX Ăšme siĂšcle!! ConfirmĂ© Inscription Apr 2007 Messages 683 Localisation Dans un cĂ©notaphe Pourquoi se parlent-ils avec des messages codĂ©s? En rĂ©alitĂ©, le niveau de cryptage est bas ce qui montre que mĂȘme si on interceptait 'par satellitetong' leurs lettres, on va pas les comprendre. ça peut rĂ©vĂ©ler que cette technique etait une ingeniositĂ© au top de l'intelligence, c'est facile de s'apercevoir qu'en sautant une ligne, le message devient une connerie. J'ai pensĂ© une fois Ă  une technique rĂ©cente de communication discrete, eh bien, qqn ecrit un message avec des fautes d'orthographes, les lettres qui manquent constitueront un message plus ingenieux. Comment Actif Inscription Jul 2007 Messages 1532 Localisation Planete Terre.. 4em arrondissement.. 2em tour a gauche. we je peux imaginer a quel point on se prenais pour des genies de cryptages rien que pcq on peut ecrire des msg codes com celui la! mais loin de toute critiques de la technique.. je trouve que c tres bien ecrit, et tre drole mm. pour ta techniq de cryptage.. elle sera pas difficile de a dechifrer sauf que la run in hole stucks there. and it is what hey ultra v un truc de fou vient de marriver. jetais en train decrire ce poste et voila que 3inaya ghfet pr un instant, je rentre deja dans un cycle de someil, je commence mm a rever, le plus marrant c que jai continu a ecrire.. je sais mm pas combien de temps je suis rester dans cet etat.. mais c la 1ere fois que ca marrive! aya bnsoiree nnes lkol jen peut pli bye Comment Actif Inscription Oct 2005 Messages 1916 Localisation Lyon;Tunis .... hi!!! bons les gars je trouve que le poĂ©me est trĂ©s jolie mais je pense pas que le codage sois rĂ©ellement eux qu'ils l'ont fais!!!vous etes bien sures que c'est voulu?!! EN TOUT CAS G BIEN RIGOLĂ©e!!!tong ps si c faux les pauvres ils doivent se retournĂ©s ds leurs tombes!!! Comment Nouveau Inscription Oct 2007 Messages 40 Localisation Garges les Gonesse Ah l'humeur grivois de nos amiEs gaulois me fera toujours aussi dĂ©lirer! Comment FidĂšle Inscription Aug 2007 Messages 5137 Localisation Bonheurland Si, c'est vĂ©ridique, on a appris ces lettres quand j'Ă©tais au collĂšge avec le prof de français ! Comment Actif Inscription Oct 2007 Messages 1256 Localisation Tunis EnvoyĂ© par Douce Voir le message Si, c'est vĂ©ridique, on a appris ces lettres quand j'Ă©tais au collĂšge avec le prof de français ! eh bien oui les deux lettres appartenaient bel et bien aux deux poĂštes citĂ©s ,connus par leurs folles amours Ils n'avaient pas seulement ces deux lettres "Ă©rotiques Ă  leur actif" beaucoup d'autres lettres sont listĂ©es je continue avec la reponse de G sand Ă  la question de Musset "quand voulez vous que je couche avec vous? Cette insigne faveur que votre coeur rĂ©clame Nuit Ă  ma renommĂ©e et rĂ©pugne Ă  mon Ăąme. littĂ©rairement votre! Comment Actif Inscription Nov 2006 Messages 2298 Localisation chebba ya 3omri Comment Nouveau Inscription Oct 2007 Messages 27 bon c particulier mĂ© d'ab c toi qui l'a Ă©crit ou tu la trouver qque part??? Ù†Ű­Ù† قوم ŰŁŰčŰČÙ†Ű§ Ű§Ù„Ù„Ù‡ ŰšŰ§Ù„Ű„ŰłÙ„Ű§Ù…ŰŒ ÙŰ„Ù† ۧۚŰȘŰșÙŠÙ†Ű§ Ű§Ù„ŰčŰČŰ© ŰšŰșÙŠŰ± Ű§Ù„Ű„ŰłÙ„Ű§Ù… ŰŁŰ°Ù„Ù†Ű§ Ű§Ù„Ù„Ù‡ Comment Utilisateur exclu Inscription Sep 2007 Messages 364 Localisation charente maritime [quote=Aphrodite;323485]bon c particulier mĂ© d'ab c toi qui l'a Ă©crit ou tu la trouver qque part??? Moi?.......Mais non aphrodite voyons c georges sand a alfred musset Comment Utilisateur exclu Inscription Sep 2007 Messages 364 Localisation charente maritime UNE AUTRE POUR LES AMATEURSTRICES QUAND je mets Ă  vos pieds un Ă©ternel hommage, VOULEZ-vous qu'un instant je change de visage ? VOUS avez capturĂ© les sentiments d'un coeur QUE pour vous adorer forma le crĂ©ateur. JE vous chĂ©ris, amour, et ma plume en dĂ©lire COUCHE sur le papier ce que je n'ose dire. AVEC soin de mes vers lisez les premiers mots VOUS saurez quel remĂšde apporter Ă  mes maux. Alfred de Musset CETTE insigne faveur que votre coeur rĂ©clame NUIT Ă  ma renommĂ©e et rĂ©pugne Ă  mon Ăąme. George Sand seconde lecture lire uniquement les premiers mots de chaque vers Comment ConfirmĂ© Inscription Aug 2007 Messages 964 quand on passe du spirituel au physique c vraiment choquant mais c bo qd mĂȘmetong Comment FidĂšle Inscription Feb 2006 Messages 2549 Localisation Lille et Tunis Chouette des GROS MOTS Laule en meme temps pas etonnant venant de Sand une femme assez "virile" Chopin s'est bien laissĂ© faire Comment Utilisateur exclu Inscription Sep 2007 Messages 364 Localisation charente maritime EnvoyĂ© par elmouldi Voir le message Laule en meme temps pas etonnant venant de Sand une femme assez "virile" Chopin s'est bien laissĂ© faire Si Elmouldi, de musset n'a fait qu'investir un terrain fertile abandonnĂ© par ses occupants, en effet chopin Ă©tait malade tuberculose pulmonaire qui l'emporta quelques annĂ©es plus tard, et bien avant, n'avait d'autres desseins que de se faire materner par sand, dont il est loin d'etre le monsieur qui allais temperer les ardeurs de la "virile" jeune fille, il faut prĂ©ciser qu'il avait eu une certaine aversion pour cette fille au tout dĂ©but de leurs premiĂšres rencontre en 1836, confidence qu'il avouat a son ami Hiller, ce fut son contemporain qui s'acquittat de la tĂąche, et par consĂ©quent, frĂ©derique françois chopin ne s'est pas laissĂ© faire mais bel et bien laisser faire. P/S le contenu de la lettre si haut postĂ©e a Ă©tĂ© adressĂ© en premier a chopin, ce dernier se dĂ©sista, elle fĂ»t rééxpĂ©diĂ©e vers musset. Comment Utilisateur exclu Inscription Sep 2007 Messages 364 Localisation charente maritime EnvoyĂ© par lagazania Voir le message quand on passe du spirituel au physique c vraiment choquant mais c bo qd mĂȘmetong ben je ne vois pas ou est le cotĂ© spirituel que tu semble dĂ©celer dans le texte, pas vrai el mouldi? A moins que t'a fais une autre lecture que j'ignore les secrets , genre de bas en haut et de droite a gauche............tong Comment
LpNJAjr.
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